L'aide inestimable de la Caritas aux réfugiés syriens
11 mars 2014Les évêques catholiques syriens se réuniront mercredi en territoire libanais, au siège du Patriarcat gréco-melkite, sous la présidence du patriarche Grégoire III Laham. Les évêques de toutes les Eglises catholiques de Syrie sont convoqués, tous rites confondus, soit une vingtaine. Mais selon l’agence vaticane Fides, les organisateurs ignorent si tous pourront sortir du pays pour se rendre au Liban. A l’ordre du jour : les initiatives mises en place par Caritas pour venir en aide à la population.
Le président de Caritas-Syrie, Mgr Antoine Audo, évêque chaldéen d’Alep, présentera un rapport détaillé de la situation. Malgré les énormes difficultés et les nombreux dangers, Caritas Syrie continue à travailler efficacement à l’intérieur du pays. Elle offre une aide d’urgence depuis ses centres, qui sont parfois sur la ligne de front. Caritas se veut neutre et impartiale dans le conflit. Elle vient en aide à tous les Syriens sinistrés, qu’ils soutiennent le régime en place ou non, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. Caritas distribue des vêtements, des couvertures, des colis de vivres, fournit des hébergements, et soigne les malades, y compris à domicile. Des psychothérapeutes aident également les sinistrés à faire face à la dépression et au deuil. La Caritas à Alep a en outre la particularité d’être la seule en Syrie à avoir mis en place un programme de bourses éducatives pour les jeunes élèves, pour éviter qu’ils ne deviennent une génération perdue.
Cette assemblée intervient trois jours après la libération d’un groupe de religieuses orthodoxes du village chrétien de Maaloula qui a suscité une bouffée d’espoir au sein des communautés chrétiennes. Elles avaient été enlevées le 3 décembre dans leur couvent par le Front al-Nosra, la branche officielle d’al-Qaida en Syrie. Plusieurs évêques et prêtres sont toujours aux mains de leurs ravisseurs dont le jésuite italien Paolo Dall’Oglio, apôtre du dialogue islamo-chrétien. En Syrie, les prises d’otages sont devenues une véritable industrie alimentée par des bandits de tous poils dans un pays dévasté. (avec Fides)