Cardinal Vegliò : « les Roms ont le droit d'être reconnus »
05 avr. 2014Alors que le Comité catholique international pour les Tsiganes (CCIT) se réunit du 4 au 6 avril à Cavalinno-Treporti (Italie) sur le thème « Abattre les murs de l’isolement et de l’exclusion : défi évangélique d’une dynamique sociale », le Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants a adressé un message aux participants par la voix du cardinal Vegliò.
Dans sa lettre, le président du Conseil Pontifical pour la Pastorale des Migrants, déplore que l’on « continue à ériger des murs qui divisent des peuples d’un même continent » et que « même entre les pays européens, certains sont encore influencés de manière négative dans leurs choix politiques envers les Roms ».
Le cardinal prend l’exemple de Jésus et de sa rencontre avec la Samaritaine : il a « ouvert les portes, il a abattu les murs de la division et de l’inimitié » proposant « une culture de la rencontre, basée sur la sincérité du dialogue ». Reprenant les mots de Jean-Paul II, quand il disait de ne pas avoir peur car « le Christ sait ce qu’il y a dans l’homme », le cardinal Vegliò conseille de « commencer par le cœur » pour « abattre les murs », le cœur, ce « premier espace où l’on peut inclure l’autre ».
Un travail de patience
Surtout, le président du Conseil Pontifical relève que l’intégration des Roms demande de la patience et du temps, c’est un « travail tenace » qui est nécessaire de la part de tous. Ce principe rejoint l’un des principes développés dans l’exhortation apostolique Evangelii Gaudium du Pape François, quand la foi et l’espérance permettent « d’assumer la tension entre plénitude et limite, en accordant la priorité au temps ».
Pour le cardinal Vegliò, «les Roms ont le droit d’être reconnus au moins comme minorités ethniques dans les pays où ils vivent, étant donné que dans l’Union Européenne, ils constituent la minorité la plus nombreuse ».