Nouvel entretien du pape François au quotidien Italien « Il Messaggero »

Le Pape François a accordé un nouvel entretien au quotidien italien Il Messaggero. Il y aborde des thèmes aussi nombreux et variés que la corruption, l’exploitation des enfants, la pauvreté et le marxisme, ainsi que le rôle des femmes dans l’Eglise.

François est une fois encore revenu sur des thèmes qui lui tiennent à cœur. Dans ce long entretien, il a dénoncé le fléau de la corruption. « Il est difficile de rester honnête en politique », affirme-t-il. « Parfois c'est comme si certaines personnes étaient phagocytées par un phénomène endémique, à divers niveaux, transversal ». Et d’ajouter, « aujourd'hui le problème c'est que la politique est discréditée, dévastée par la corruption, le phénomène des pots-de-vin. La corruption malheureusement est un phénomène mondial. Il y a même des chefs d'Etat qui sont en prison pour cela ».

Selon le pape, « nous vivons un changement d'époque », qui « alimente la décadence morale, non seulement en politique mais aussi dans la sphère financière ou sociale ».

Le pape a aussi évoqué les abus subis par les enfants, ceux employés pour des travaux manuels parce qu'ils ont des mains plus petites et ceux qui sont victimes d'abus sexuels : « cela me fait souffrir », a-t-il confessé.

François est également revenu sur l’importance du service à apporter aux pauvres, répondant ainsi aux qualificatifs qu’on lui appose parfois, notamment celui de « marxiste ».

«Le drapeau des pauvres est chrétien», affirme-t-il au Messaggero, « les communistes nous l’ont volé », précisant que la pauvreté est au centre de l’Evangile. « Les communistes disent que tout cela est communiste. Certes, mais 20 siècles plus tard », assure encore le pontife. « Quand ils parlent ainsi, on pourrait leur dire, mais vous êtes chrétiens ! », plaisante-t-il.

Interrogé sur le rôle des femmes dans l’Eglise, le pape a estimé que la femme est « la plus belle des créatures de Dieu ».

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