En Italie, les opérations « Mare Nostrum » se poursuivent

Près de 5 500 migrants ont été secourus par la marine italienne ce week-end, dans le cadre de l’opération « Mare Nostrum ».

Si elle permet de sauver des milliers de vies, l’opération ne résout pas le problème de l’accueil des migrants, et l’Italie dénonce un système à bout de souffle.

« Mare Nostrum », voilà le nom de la plus grande opération de sauvetage de ces dernières années. Lancée à l’octobre 2013 après le drame de Lampedusa, cette opération à la fois militaire et humanitaire doit permettre de secourir les migrants qui tentent de traverser la Méditerranée.

5 500 MIGRANTS SECOURUS EN UN WEEK-END

Ce week-end, plus de 5 000 réfugiés ont été ainsi secourus en Méditerranée par la marine italienne. Trois navires militaires et deux cargos commerciaux, transportant au total près de 5 500 personnes, sont attendus dans les ports du sud de l’Italie.

Une trentaine de cadavres ont aussi été découverts sur une embarcation, dimanche 29 juin. Les causes des décès sont « probablement l’asphyxie et la noyade », a affirmé un communiqué militaire.

Coincés dans un espace très restreint, les migrants pourraient avoir trouvé la mort car l’embarcation de fortune, qui transportait près de 600 personnes, a pris l’eau.

PLUS DE 60 000 PERSONNES EN 6 MOIS

Depuis le début de l’année, plus de 60 000 migrants et réfugiés fuyant des pays en guerre sont arrivés sur les côtes italiennes. Le record de l’année 2011, où 63 000 migrants avaient rejoint l’Italie, en raison notamment des violences des Printemps arabes, pourrait donc être battu.

Selon les experts, l’opération « Mare Nostrum » a aussi un effet d’appel. Les navires militaires italiens vont en effet de plus en plus loin au large, se rapprochant des côtes libyennes, ce qui alimente le flux des départs.

UN BESOIN DE SOLIDARITÉ EUROPÉENNE

La météo favorable et l’insécurité grandissante dans les pays du nord-est de l’Afrique et du Moyen-Orient favorisent le départ de migrants depuis la Libye. Pour faire face à la situation, l’Italie a obtenu un renforcement de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, et des aides supplémentaires.

Mais Rome souhaiterait désormais que l’opération « Mare Nostrum » prenne une dimension européenne, et que les pays du nord de l’Union soient plus solidaires dans l’accueil des immigrés. L’Italie est en effet à la limite de ses capacités d’hébergement, notamment en Sicile.

La Croix (avec AFP)

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