Guillaume Roudier : «A 25 ans, j’ai décidé de devenir prêtre»

PORTRAIT - Alors que 750 séminaristes étaient rassemblés samedi et dimanche à Lourdes à l’invitation des évêques de France, l’un d’eux, Guillaume Roudier raconte à «20 Minutes» son itinéraire religieux…

Il n’a pas eu de révélation, mais le choix de devenir prêtre s’est imposé à lui comme une évidence. L’aboutissement d’un cheminement religieux, pour Guillaume Roudier, 31 ans, aujourd’hui en 6eme année de séminaire. Ce jeune homme participera samedi au rassemblement de 750 séminaristes à Lourdes pour un pélerinage inédit.

Pourtant rien ne le prédestinait à s’engager dans cette voie. «J’ai été élevé dans une famille chrétienne mais pas très pratiquante», confie-t-il. C’est au moment de ses études universitaires, que la foi de Guillaume se renforce. Il fréquente assidûment son aumônerie et rencontre des prêtres qui forcent son admiration. Après des études d’archéologie, il travaille pendant cinq ans en tant que chargé de mission dans le patrimoine, mais sa vocation le titille. «A 25 ans, après avoir beaucoup voyagé, rencontré de nombreux prêtres, j’ai finalement décidé de m’engager et de devenir prêtre», raconte-t-il.

Le célibat, un renoncement accepté «dans la joie»

Alors que ce choix n’est pas toujours bien accueilli par les familles, la sienne se montre bienveillante. «Mes parents s’en doutaient et m’ont exprimé leur joie. Ils me voyaient heureux et voulaient m’accompagner dans cette voie», évoque-t-il ému.

Alors bien sûr, Guillaume sait qu’il va devoir renoncer à une vie de couple. Mais il affirme avoir accepté «ce renoncement dans la joie, pas dans la souffrance». «Je dois rester disponible pour toutes les autres relations humaines, qui sont tout aussi fécondes que des relations de couple, quoique différemment», analyse-t-il.

Guillaume est d’ailleurs loin de vivre comme un ermite. «Dès la 3eme année de séminaire, j’ai habité dans une maison à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne) avec d’autres séminaristes et nous avons partagé une communauté de vie ponctuée de prières et de messes», raconte-t-il.

Un prêtre qui travaillera

Il a aussi choisi de devenir prêtre dans le diocèse de la Mission de France. Sa spécificité? «Les prêtres vivent leur vocation au sein de la société et travaillent. Ce qui permet de garder contact avec la réalité et d’accompagner nos contemporains dans leurs difficultés quotidiennes. J’aime aussi l’idée de vivre au sein d’un monde multiculturel et multireligieux, car le champ des possibles est infini», explique Guillaume.

En attendant de connaître sa lettre de mission pour savoir dans quelle région et dans quel univers professionnel il sera envoyé, Guillaume se projette dans l’avenir avec sérénité: «J’ai hâte de continuer ma route dans ce monde pour partager Dieu avec d’autres», s’enthousiasme-t-il.

Delphine Bancaud

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