Moines de Tibhirine : L'Algérie de nouveau pointée du doigt

L’armée algérienne de nouveau mise en cause dans l’assassinat des moines de Tibhirine en 1996. Le témoignage d’un homme se présentant comme un ancien agent, vivant en France, conforte la thèse de la manipulation par les services secrets algériens. Il a été recueilli récemment par le juge Marc Trévidic et révélé à l’AFP. L’enlèvement puis la mort des sept cisterciens a donné lieu à plusieurs versions. La thèse officielle est celle d’un crime commis par le Groupe Islamique Armé (GIA) qui contrôlait de nombreux maquis autour du monastère isolé de Notre Dame de l’Atlas, où les moines avaient été kidnappés. Mais cette version avait été contestée lors d’une enquête ouverte en France.

Un ancien attaché militaire français à Alger a évoqué une bavure de l’armée algérienne qui aurait tué les moines lors d’un raid d’hélicoptère sur un bivouac de djihadistes. Ce dérapage aurait ensuite été maquillé en crime du GIA. Selon d’anciens militaires, il ne s’agirait pas d’une bavure. Les services secrets algériens auraient agi sciemment pour se débarrasser de témoins gênants, pour faire pression sur la France ou pour discréditer le GIA. Le témoignage récemment recueilli par le juge Trévidic va dans ce sens. Selon lui, les groupes djihadistes étaient largement infiltrés par les services algériens. L’avocat des familles des moines, maître Patrick Baudouin appelle toutefois à la prudence, ce témoignage n’étant pas direct.

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