Migrants : de Calais à Lourdes, le chemin de la dignité

En septembre 2014, une cinquantaine de bénévoles du Secours Catholique et de migrants quittait Calais, direction le sud. Lourdes plus précisément. De ces quelques jours de partage, d’échange, de réflexion et de recueillement, un très beau film a été tiré. Vous pouvez le visionnez ici.

Ils sont partis de Calais à 50, direction les Pyrénées... 15 bénévoles du Secours Catholique et 35 migrants. Plus d’une dizaine de nationalités étaient représentées. Au moment du départ, certains exilés vivaient en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada), d’autres en foyers et d’autres encore dans les squatts et « jungles ».

« En cheminant avec les migrants à Calais, on les rencontre, mais souvent c’est dans l’urgence. On n’a pas le temps de se poser avec eux, raconte le père Michel Delannoy. Et puis on s’est rendu compte que ce qui était important pour eux, ce n’était pas simplement de recevoir des repas ou une douche mais aussi un besoin de pouvoir partager sur le plan spirituel. »

Chrétiens, musulmans, athées se sont ainsi retrouvés à Lourdes durant une petite semaine. « On a voulu vivre dans une vraie mixité exilés/bénévoles autour de la question de l’interreligieux », explique Vincent de Conink, en charge de l’aide aux migrants à Calais pour le Secours Catholique.

L’idée, poursuit-il, est de dire « l’interreligieux est d’abord une richesse, on va partir de ce qui nous rassemble ». Il ne s’agit pas de convertir, précise-t-il, « ni même d’expliquer aux uns et aux autres ce qu’est notre religion, mais plutôt de partager ce qui nous anime, nos richesses, et essayer de prier ensemble ».

Au fil du récit et des images qui ont été tirés de ce voyage, on rencontre Foad, un Soudanais, Abdoulah, qui vient d’Afghanistan, Iman, une jeune Syrienne qui a fui la guerre, ou encore Mamadou, qui a quitté le Mali... Ils nous racontent quelques bribes de leur histoire, évoquent parfois leur spiritualité, et nous livrent leur réflexion sur la situation anormale que eux, gens normaux, sont en train de vivre dans l’impasse calaisienne.

Et puis, parmi les témoignages, surgit cette phrase : « Les gens dans la rue et devant la télé ne savent pas pourquoi on est là. »

Benjamin Sèze.

 

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