8 mars : journée internationale de la femme - Les cinq phrases marquantes du pape François sur les femmes
08 mars 2016Le pape François discute avec deux jeunes femmes, lors de l'audience générale du mercredi au Vatican. / M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC/
Les phrases « choc » sont une marque de fabrique du pape argentin. À l’occasion du dossier de La Croix sur les femmes dans l’Église, retour sur les cinq phrases les plus mémorables du Saint-Père à propos de la gent féminine.
► « Les femmes ont été les premières à croire »
3 avril 2013. Fraîchement élu, le pape François reprend le cycle de catéchèse pour l’Année de la foi, initiée par son prédécesseur Benoît XVI. Et il affirme avec insistance le « rôle primordial, fondamental » des femmes dans la compréhension de la foi.
Les « premières à croire » dont parle le Saint Père, ce sont les femmes qui, dans l’Évangile, découvrent les premières le tombeau vide du Christ au matin de la Résurrection. Devant ce tombeau, « les apôtres ont eu du mal à croire, mais pas les femmes », explique le nouveau pape.
Il souligne encore le rôle des femmes dans la transmission de la foi, aux débuts de l’Église et tout au long de son histoire. « C’est beau, c’est un peu la mission des femmes, des mamans, de donner ce témoignage ! », conclut-il.
► « La femme est la plus belle chose que Dieu ait créé »
À la fin du mois de juin 2014, le pape accorde une interview au journal italien Il Messaggero. Interrogé, entre autres, sur le rôle des femmes, il répond : « La femme est la plus belle chose que Dieu ait créé. L’Église est femme. ’’Église’’ est un mot féminin. Il n’y a pas de théologie possible sans cette féminité. » Avant de reconnaître la nécessité d’approfondir une « théologie de la femme », un vœu qu’il renouvellera à plusieurs reprises par la suite.
► « Les femmes sont comme les fraises sur un gâteau : il en faut toujours plus ! »
C’est l’une de ces phrases à la tournure surprenante dont le pape François a le secret, et qui ont fait son succès médiatique. Dans les médias d’ailleurs, cette sortie fait mouche une fois de plus. Et pourtant, le message est on ne peut plus sérieux : le pape veut plus de théologiennes.
Le 5 décembre 2014, le pape prononce un discours devant la Commission théologique internationale, et regrette que les femmes soient « encore peu nombreuses » en son sein, bien que leur nombre soit passé de deux à cinq (sur trente) quelques mois plus tôt.
Aux 25 autres membres de la Commission, il conseille de « tirer le meilleur profit » de « l’apport spécifique des femmes à l’intelligence de la foi ». « En vertu de leur génie féminin, insiste encore le Saint Père, les théologiennes peuvent relever certains aspects inexplorables de l’insondable mystère du Christ ».
► « Je suis convaincu de l’urgence d’offrir des espaces aux femmes dans la vie de l’Église »
Le 7 février 2015, le pape prononce un discours à l’occasion de l’Assemblée plénière du conseil pontifical de la culture, qui s’interroge sur le « regard féminin », et le rôle des femmes dans l’Église.
Après avoir fait l’éloge de « la réciprocité dans l’équivalence et la différence » entre l’homme et la femme, « de façon à satisfaire véritablement la plénitude de la personne », le pape appelle à « une présence féminine plus capillaire et incisive dans les communautés, afin que nous puissions voir beaucoup de femmes impliquées dans les responsabilités pastorales ».
► « Un monde où les femmes sont marginalisées est un monde stérile »
Le 8 mars 2015, Journée de la femme, le pape termine son Angelus par un salut à « toutes les femmes qui chaque jour essayent de construire une société plus humaine et accueillante ». Le Saint Père voit dans cette journée « l’occasion de confirmer l’importance des femmes et la nécessité de leur présence dans la vie, dans la société ».
« Les femmes non seulement donnent la vie, mais elles nous transmettent la capacité de voir au-delà, affirme le pape au balcon de la place Saint-Pierre. Elles nous transmettent cette capacité de comprendre le monde avec des yeux différents, d’entendre, de voir des choses avec un cœur plus créatif, plus patient, plus tendre ».
Gauthier Vaillant