L'intérieur de l'église, après l'attaque. Crédits photo : AMR ABDALLAH DALSH/REUTERS

L'intérieur de l'église, après l'attaque. Crédits photo : AMR ABDALLAH DALSH/REUTERS

Au moins 25 personnes ont été tuées et 49 ont été blessées dans l'explosion d'une bombe survenue dimanche matin dans l'église copte Saint-Pierre et Saint-Paul du Caire, en Égypte, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Cette église jouxte la cathédrale Saint-Marc, principal lieu de culte des Coptes de la capitale, actuellement en rénovation. Trois jours de deuil national ont été décrétés par le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi qui a condamné ce «lâche» attentat.

L'explosion a eu lieu pendant la messe, vers 10 heures. Elle se serait produite dans la partie féminine de l'église. Une charge de 12 kilos de TNT aurait été utilisée, selon une source policière. La bombe a explosé près d'un pilier, noirci et parsemé d'éclats. Des impacts étaient aussi visibles sur le sol de marbre. Les vitraux étaient presque tous brisés et les bancs de bois renversés pour la plupart, en particulier sur le côté droit de l'église.

Dans la matinée, de très nombreux militaires, aidés de blindés, sécurisaient les lieux. L'ambiance était tendue, de nombreuses personnes laissant éclater leur colère. Les autorités ont saisi les caméras de sécurité de l'église pour commencer à examiner leur contenu.

Le dernier bilan connu vers midi faisait état de 25 morts et une cinquantaine de blessés. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue et les blessés acheminés vers les hôpitaux les plus proches.

Aucune revendication

Aucune revendication de l'explosion n'a été formulée pour le moment. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier contre cette communauté chrétienne dans un passé récent. Le 1er janvier 2011, un attentat non revendiqué avait fait 23 morts et 79 blessés à la sortie d'une église copte après la messe du Nouvel An à Alexandrie, deuxième ville du pays.

Les Coptes d'Egypte constituent la communauté chrétienne la plus nombreuse du Moyen-Orient et l'une des plus anciennes. Cette importante minorité, qui a fait l'objet de diverses attaques en Egypte, est faiblement représentée au gouvernement et s'estime tenue à l'écart de nombreux postes de la justice, des universités ou encore de la police.

 

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