4 août, fête de Saint Jean-Marie Vianney, Cure d'Ars

Lyon, 1786-1859
Plus de 300 Jean auraient illustré ce nom qui signifie : "le Seigneur fait grâce !".
Jean-Marie Vianney fut le plus célèbre curé du monde, et pourtant ! Il fut d'abord refusé au séminaire comme trop peu doué car il n'avait appris à lire qu'à 18 ans. À force de cours de rattrapage, de courage et d'obstination, il finit par être accepté ; mais quand il sera ordonné prêtre, l'évêque hésite à lui donner le pouvoir de confesser. On connaît la suite : l'Esprit Saint, dans son humour, investit ce petit prêtre pour en faire une "torche brûlante, comme un nouvel Élie".
D'abord vicaire à Écully, Jean-Marie est nommé curé d'Ars, très modeste village de 250 habitants, à 30 kilomètres de Lyon. S'il n'est pas brillant par l'éloquence en chaire, c'est au confessionnal qu'il est brûlant. À partir de 1830, cent mille pèlerins pénitents afflueront chaque année. Le Curé d'Ars prie, accueille, écoute et discerne les cheminements de l'Esprit. Il dort peu, adore longuement le Saint-Sacrement et passe chaque jour une quinzaine d'heures à entendre les confessions. Rudement pénitent lui-même, il se donne la discipline, se repose en couchant à la dure, du moins quand le laisse tranquille le démon qu'il appelle "le grappin", l'adversaire de l'œuvre du Christ dans les cœurs. "Prisonnier de la Miséricorde de Dieu" pour les foules affamées et sans berger, il demeurera à son poste de "veilleur" pendant plus de 35 ans.
Saint Jean-Marie Vianney, consumé par le feu de l'amour qu'il n'a cessé de communiquer, rejoint son Seigneur le 4 août 1859. Depuis, son village d'Ars est demeuré plus qu'un pèlerinage : un phare de lumière, un défi aux ténèbres.
Rédacteur : Frère Bernard Pineau, Dominicain

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