Marie-Thérèse et Bernard Jeanjean fêtent leurs noces de Platine à Saint-Marcel
29 août 2019Marie-Thérèse et Bernard Jeanjean seront mariés depuis 70 ans le 26 août. Ils vont fêter leurs noces de platine à Saint-Marcel.
Leurs noces de Platine seront fêtées en trois fois. Une première séquence en mairie ce samedi 24 août. Puis le 8 septembre, ce sera à l’église de Saint-Marcel et enfin le week-end de la Toussaint, ils réunissent leur grande famille à Center parc dans le sud de l’Eure.
Marie-Thérèse et Bernard se sont connus quand ils avaient une quinzaine d’années. Pendant la guerre de 1940, le père de Bernard était sur la ligne Maginot à Metz. Il a été fait prisonnier et la famille a dû partir.
« Nous nous sommes réfugiés près d’Autun, dans le Morvan. Mes sœurs allaient à l’école avec les sœurs de Marie-Thérèse, c’est comme ça que l’on s’est connu », relate Bernard Jeanjean.
« Nous nous sommes toujours bien entendu, on a joué ensemble. On s’est connu gamin. On se retrouvait pour la traite des vaches », se souvient Marie-Thérèse.
14 petits-enfants et 10 arrière-petits-enfants
Bernard, lui, voulait voler depuis longtemps, depuis que l’un de ses oncles qui avait été pilote durant la guerre de 14-18 lui avait instillé le virus. Il entre alors à l’école de l’air et en sort lieutenant à 23 ans.
Le couple ne voulait pas se quitter, alors les jeunes gens se marient le 26 août 1949 à Orléans. Bernard a 23 ans et Marie-Thérèse à peine 20 ans puisqu’elle les aura le 28 octobre de la même année.
Neuf enfants sont venus sceller l’amour qu’ils se portent, cinq garçons et quatre filles. Aujourd’hui Marie-Thérèse et Bernard ont 14 petits-enfants et 10 arrières petits-enfants.
« On était content de se retrouver »
À 52 ans, Bernard Jeanjean se retrouve à la retraite. Il est colonel. Mais a encore des enfants qui font des études, alors il cherche un nouvel emploi et devient chef de la sécurité au LRBA. C’est comme cela qu’il fera construire une maison à Saint-Marcel et qu’ils ne quitteront pas la région.
« Nous avions envie de poser nos valises et de plus bouger », explique Bernard Jeanjean. « Nous avons beaucoup déménagé avec son métier », ajoute Marie-Thérèse Jeanjean. S’ils sont restés si longtemps mariés, c’est par amour :
« On est très croyant et pratiquant, alors on est unis pour la vie. »
L’autre secret, c’est Bernard Jeanjean qui le délivre : « J’étais souvent parti en mission en Afrique noire, en Indochine, en Algérie. Alors quand on se retrouvait, on était content. Professionnellement, j’ai réalisé mon rêve de voler, j’ai été pilote, j’ai même été pilote d’essai du prototype du Mirage quatre. »
S’il ne vole plus, les ailes des avions ne sont pas loin pour eux et c’est une aile d’un avion qui a fait la guerre de 14-18 qui leur sert de rampe dans leur escalier. Ils ont d’ailleurs tenu à poser devant.