L’abbaye de Belloc partenaire d’Habitat et Humanisme

Fondée en 1875, l’abbaye bénédictine Notre-Dame de Belloc (Pyrénées-Atlantiques) a compté jusque dans les années 1990 une quarantaine de moines. Ils ne sont plus que 18 et ne parviennent plus à assumer leurs diverses activités - le fameux « fromage de Belloc » au lait de brebis est fabriqué, depuis 1984, par une entreprise extérieure, selon la recette monastique.

Sur la même commune d’Urt, dans le diocèse de Bayonne, les bénédictines du monastère de Sainte-Scholastique sont également vieillissantes. Le monastère ne compte plus que 12 religieuses et n’a pas accueilli de postulante depuis une dizaine d’années. Mais cela n’empêche pas les moniales d’exploiter une ciergerie et de disposer d’une vaste hôtellerie fréquentée par de nombreux groupes de la province ecclésiastique. « On a encore besoin de nous dans la région », sourit la prieure, sœur Marie-Noëlle Etchelet.

C’est ainsi qu’un accord a été trouvé il y a deux mois entre ces deux communautés et le père Bernard Devert, président fondateur d’Habitat et Humanisme, une fondation à caractère social destinée à répondre au mal-logement. « Après un long temps de prière et de réflexion, les deux communautés, par un vote unanime d’orientation, s’engagent solidairement dans un partenariat avec la Fondation Habitat et Humanisme », indiquent le père Joël Chauvelot, l’abbé de Tournay (Hautes-Pyrénées) qui assure les fonctions d’abbé administrateur de Belloc - le monastère n’étant pas parvenu à élire son propre abbé -, sœur Marie-Noëlle Etchelet et le père Devert, dans un communiqué commun du 14 décembre.

Célébrer la liturgie en commun

« D’ici dix-huit mois à deux ans, la Fondation Habitat et Humanisme reprendra les bâtiments des bénédictins de Belloc », explique le père Devert à La Croix, en précisant que ces bâtiments deviendront « un lieu de formation et de ressourcement spirituel pour les 1 800 salariés, les 5 000 bénévoles et les 30 000 personnes adhérentes aux valeurs de la Fondation ».

Dans ce même délai, les moines de Belloc rejoindront le monastère des moniales Sainte-Scholastique. « Nos deux communautés s’engagent à maintenir la vie monastique dans le respect de leur autonomie et la mutualisation des services qui leur sont communs », explique le communiqué. Car, comme le souligne sœur Marie-Noëlle à La Croix, « il ne s’agit pas, bien évidemment, de créer une communauté mixte mais de célébrer une grande partie des liturgies en commun ».

Une partie des locaux de Sainte-Scholastique, aujourd’hui inoccupée, sera réhabilitée. « Il y a aussi une quantité de détails à régler pour maintenir nos clôtures et nos finances, pour repenser l’accueil et l’hôtellerie, précise sœur Marie-Noëlle. Il faut y aller sagement ».

 

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