Les Saints de glace : 11, 12 et 13 mai

Qui sont les Saints de glace ? :

À ces trois premiers saints, les régions plus froides (pour les zones les plus froides des Ardennes, de la Normandie intérieure, des Hauts de France, du Centre, de l'Allier, des gelées en plaine ont pu être observées jusque début juin) ajoutent également :

  • Saint Boniface, traditionnellement célébré le 14 mai, cité dans le dicton : « Le bon saint Boniface entre en brisant la glace. » (dans les régions méridonales, il remplace aussi Saint Mamert parmi les trois principaux saints de glace).
  • Sainte Sophie, martyre suppliciée à Rome vers 137, nommée "Kalte Sophie" ("la froide Sophie"), en Alsace, Moselle et en Allemagne, où elle est célébrée le 15 mai, et où les Eisheilige "saints de glace » sont encore les saints originaux, et sont au nombre de 5, fêtés du 11 mai au 15 mai inclus.
  • Saint Yves, célébré le 19 mai, considéré comme le dernier saint de glace en Bretagne, cité dans le dicton : « Craignez le petit Yvonnet. C'est le pire de tous quand il s'y met. »
  • Saint Bernardin célébré le 20 mai, cité dans le dicton : « S’il gèle à la Saint-Bernardin, adieu le vin3. »
  • Saint Urbain, autrefois célébré le 25 mai.

Dans certaines régions plus méridionales comme la Ligurie en Italie du Nord, les saints de glace sont San Pancrazio (saint Pancrace), San Servazio (saint Servais) et San Bonifazio (saint Boniface), célébrés les 12, 13 et 14 mai4.

Pourquoi l’appellation « Saints de glace » ?

Plutôt qu'une période de refroidissement, les saints de glace soulignent que c'est la dernière période de l'année où le refroidissement nocturne (souvent par nuit de rayonnement avec un ciel clair, d'ailleurs) est suffisant pour générer des gelées en plaine (en altitude, c'est plus tardif...).

Il faut comprendre les saints de glace comme « dernière période où des gelées peuvent se produire si la situation est favorable » et non comme on l'entend souvent, par déformation « période de l'année favorable aux situations donnant les dernières gelées »5.

Statistiquement, la température moyennée sur de nombreuses années ne baisse pas comme par magie durant ces quelques jours de mai mais, simplement, la date des gelées les plus tardives, si elles arrivent, ne dépasse généralement pas cette période en plaine. D'ailleurs, certaines périodes des saints de glace ont été très douces voire carrément caniculaires, mettant alors à mal les dictons à ce sujet, comme en mai 1998 où la barre des 30 °C a été atteinte en Belgique5.

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