Interview de Mgr. Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, après l'attentat dans la basilique Notre Dame de l'Assomption à Nice

Monseigneur Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise était l’invité de Bernard Poirette ce vendredi 30 octobre. Au lendemain de l’attentat à la basilique de Nice, Monseigneur Lalanne, auteur de « Vivre et espérer » aux éditions Salvator, a fermement condamné les attentats, affirmant qu’il faut « éradiquer le terrorisme » et que « la police et la justice doivent faire leur œuvre ».
 Stanislas Lalanne se dit soulagé de la décision de Gérald Darmanin d’ouvrir les églises pendant le confinement
L’évêque a d’abord exprimé son émotion après l’attentat de Nice, qui a causé la mort de 3 personnes. Visiblement ému, il a dit que « nous vivons des journées plus que rudes et difficiles ». Il a toutefois souligné son soulagement concernant l’ouverture des églises pendant le confinement : « Il n’y aura pas de messe mais nous pourrons prier, les églises sont des lieux de paix où l’on cherche la source de la vie et de l’espérance ».
Suite à l’attentat, Monseigneur Lalanne explique avoir reçu de nombreux appels : « le président du conseil régional du culte musulman, le rabbin de Sarcelles, des députés, des maires m’ont appelé ». Il proclame une « famille humaine » qui se doit selon lui se rassembler au-delà des appartenances religieuses. Il appelle à « construire cette fraternité humaine ».
« Je pardonne mais je n’oublie pas. Il faut éradiquer le terrorisme » affirme Stanislas Lalanne
Interrogé par Bernard Poirette sur le pardon aux terroristes, Stanislas Lalanne a précisé qu’il « pardonne mais n’oublie pas ». Pour lui, « la justice et la police doivent faire leurs œuvres. Le pardon ça veut dire que je ne réduis pas celui en face de moi aux actes qu’il a posés ». Il martèle qu’il faut éradiquer le terrorisme. Il accuse par ailleurs de blasphémateurs ceux qui tuent au nom de la religion : « le blasphémateur c’est le couteau et non pas le crayon ».
L’évêque a aussi pointé du doigt le problème d’une « laïcité aseptisée ». Pour lui, on ne parle pas suffisamment de religion. Sortir la religion du privé, proposer plus d’éducation religieuse permettrait selon lui de « poser d’autres questions et reconnaître l’autre dans sa différence ». Il a par ailleurs rappelé l’importance de la liberté, rendant hommage à Samuel Paty qui « faisait apprendre la liberté ».

Antoine Mouly

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