L’Encyclique Fratelli Tutti : discours pontifical pour une révolution politique de la fraternité
07 oct. 2020Le pape François serait-il en train de replacer L’Église au milieu du village occidental, d’assigner au catholicisme une mission révolutionnaire à l’instar de ce qu’elle a été dans les premier siècles de notre ère ?
Poser la question est sans doute déjà y répondre par l’affirmative au regard de son œuvre depuis le début de son pontificat. On se rappelle des images de François lavant les pieds des humbles. Mais les images ne font pas tout. L’œuvre papale se mesure aussi à la force de ses écrits à travers les encycliques, ces textes qui propagent à toutes les paroisses l’enseignement du pape, la doctrine officielle de L’Église qu’il appartiendra à chaque officier du culte d’enseigner à son tour aux fidèles. Elles forment ainsi un corpus général, corpus de ce que l’on pourrait finalement nommer une « politique de l’âme » des croyants.
À travers ces textes, que les Papes publient librement, l’Église répond finalement aux grandes questions de son temps en inscrivant la doctrine dans le combat des idées. L’Église catholique ne renonce ainsi jamais à peser dans le débat. On se souvient bien évidemment de Rerum Novarum publiée par Léon XIII le 15 mai 1891. L’Encyclique ancrait les fondements de la doctrine sociale de l’Église en venant apporter un soutien à la condition ouvrière contre les dérives du travail et du libéralisme économique au XIXe siècle. Léon XII enseignait rien moins que le travail ne pouvait être une marchandise puisqu’il impliquait les hommes, que la propriété privée – même des moyens de production – ne pouvait s’exercer hors d’une vision de l’utilité de tous, que l’État ne pouvait se désintéresser de l’économie et de la sauvegarde des travailleurs dont il est le garant… Sévère mise au point.
Ces textes sont aussi l’occasion de répondre parfois aux évolutions qui minent les institutions catholiques, comme a pu le faire Pie XI sur le mariage avec l’Encyclique Casti Connubii le 31 décembre 1930 où il rappelait la sacralité de l’institution maritale – instituée par Dieu lui-même – que les « principes faux d’une morale nouvelle » foulaient au pied.
L’Encyclique est donc un message aux chrétiens qui s’ouvre au monde pour tenter d’inspirer des orientations politiques par une morale universelle.
De ce point de vue, il est difficile de dire que le Pape François ne soit pas inspiré par l’air du temps, que L’Église n’ai pas quelque chose à dire à notre époque troublée. Dans un appel écologique du 18 juin, 2015 cette fois, avec Laudato si, il prenait en charge la question environnementale pour sauvegarder « la maison que nous partageons ». Écologie intégrale, ici. Radicalisme d’un Pape qui n’a pas pris le nom de François par hasard, tant il vénère Saint François d’Assise, homme de pauvreté et de paix qui préserve la Création… Voilà le modèle à suivre.
C’est donc bien entendu dans les pas de Saint François d’Assise que s’inscrit encore Fratelli Tutti sur la fraternité et l’amitié sociale. Le Saint « invite à un amour qui surmonte les barrières de la géographie et de l’espace » écrit le Pape dès les premières lignes du texte. Le ton est donné d’une « fraternité ouverte qui permet de reconnaître, de valoriser et d’aimer chaque personne indépendamment de la proximité physique, peu importe où elle est née ou habite ». Le message est limpide : « Je forme le vœu qu’en cette époque que nous traversons, en reconnaissant la dignité de chaque personne humaine, nous puissions tous ensemble faire renaître un désir universel d’humanité ».
Le constat n’est pas tant sévère que lucide sur l’état du monde. Après des décennies de progrès de la paix, en Europe, en Amérique latine – deux continent qu’il cite pour les connaître parfaitement – mais aussi ailleurs, « l’histoire est en train de donner des signes de recul ». Partout, « des nationalismes étriqués, exacerbés, pleins de ressentiments et agressifs réapparaissent ». Le constat est que la globalisation économique n’a pas fait progresser la paix, que l’économie rapproche les hommes sans en faire des frères, ainsi qu’enseignait Benoît XVI. Les mots pontificaux sont durs : « On observe la pénétration culturelle d’une sorte de ‘‘déconstructionnisme’’, où la liberté humaine prétend tout construire à partir de zéro. Elle ne laisse subsister que la nécessité de consommer sans limites et l’exacerbation de nombreuses formes d’individualisme dénuées de contenu. »
Le texte, comme son prédécesseur est donc dans la veine des grands textes politiques. Il prend appui sur la déréliction des valeurs, l’effondrement de la conscience historique qui favorise l’effondrement culturel pour privilégier l’avidité. « Que signifient aujourd’hui des termes comme démocratie, liberté, justice, unité ? Ils ont été dénaturés et déformés pour être utilisés comme des instruments de domination, comme des titres privés de contenu pouvant servir à justifier n’importe quelle action ».
François s’inscrit pleinement dans les débats bouillants de l’Humanité qui affronte les périls du dérèglement climatique et de la montée des haines et égoïsmes de tous genres. Il heurte de front aussi les dérives de la politique, tant « le marketing, que les différentes formes de maquillage médiatique. Tout ce que ces choses arrivent à semer, c’est la division, l’inimitié et un scepticisme désolant, incapable de susciter un projet commun ». L’exergue aux politiques du moment est cinglante : « la politique n’est plus une discussion saine sur des projets à long terme pour le développement de tous et du bien commun, mais uniquement des recettes de marketing visant des résultats immédiats qui trouvent dans la destruction de l’autre le moyen le plus efficace. Dans ce jeu mesquin de disqualifications, le débat est détourné pour créer une situation permanente de controverse et d’opposition ». Comment mieux dire son sentiment de vacuité des politiques actuels, leur peu d’empressement – sinon leur indifférence – à régler les vraies questions que nous affrontons tous et leur incapacité à sortir d’une forme de petitesse du pouvoir toute tournée vers l’objectif de sa préservation plutôt que vers le bien commun.
Il dit aussi sa désapprobation de l’économie telle qu’elle fonctionne désormais, où la cupidité et les ravages sont camouflés sous la construction d’une fausse rationalité : « Bien souvent, les voix qui s’élèvent en faveur de la défense de l’environnement sont réduites au silence ou ridiculisées, tandis qu’est déguisé en rationalité ce qui ne représente que des intérêts particuliers. Dans cette culture que nous développons, culture vide, obnubilée par des résultats immédiats et démunie de projet commun », « il est prévisible que, face à l’épuisement de certaines ressources, se crée progressivement un scénario favorable à de nouvelles guerres, déguisées en revendications nobles ». Le monde a décidé qu’une partie de l’humanité ne servait plus à rien, qu’on pouvait la laisser de côté… les faibles, les personnes âgées sont de ce nombre… La crise du Coronavirus a mis en exergue cet abandon des personnes âgées, estime le Pape : « Elles ne devaient pas mourir de cette manière ».
La fraternité serait un remède à cet abandon. « Nous ne nous rendons pas compte qu’isoler les personnes âgées, tout comme les abandonner à la charge des autres sans un accompagnement adéquat et proche de la part de la famille, mutile et appauvrisse la famille elle- même. En outre, cela finit par priver les jeunes de ce contact nécessaire avec leurs racines et avec une sagesse que la jeunesse laissée à elle seule ne peut atteindre. »
Au fond, le mépris des hommes a gagné l’esprit de système d’une économie et d’un système politique globalisé qui ne poursuit plus d’abord que le profit, où croissance économique et « développement humain intégral » ne sont plus jumeaux. L’égalité, les droits fondamentaux ne sont pour beaucoup d’humains que des mots sans effet sur leurs conditions réelles. « Lorsqu’on affirme que le monde moderne a réduit la pauvreté, on le fait en la mesurant avec des critères d’autres temps qui ne sont pas comparables avec la réalité actuelle ». C’est toute la pensée économique que le pape François appelle à réviser.
Peut-être la pandémie, d’ailleurs, devrait-elle être un signal d’épuisement du modèle que nous n’avons pu le luxe d’ignorer. Le texte, ici ne laisse guère de doute sur la pensée de son rédacteur. « Mais nous oublions vite les leçons de l’histoire, « maîtresse de vie ». Après la crise sanitaire, la pire réaction serait de nous enfoncer davantage dans une fièvre consumériste et dans de nouvelles formes d’auto-préservation égoïste. Plaise au ciel qu’en fin de compte il n’y ait pas ‘‘les autres’’, mais plutôt un ‘‘nous’’ ! Plaise au ciel que ce ne soit pas un autre épisode grave de l’histoire dont nous n’aurons pas su tirer leçon ! Plaise au ciel que nous n’oublions pas les personnes âgées décédées par manque de respirateurs, en partie comme conséquence du démantèlement, année après année, des systèmes de santé ! Plaise au ciel que tant de souffrance ne soit pas inutile, que nous fassions un pas vers un nouveau mode de vie et découvrions définitivement que nous avons besoin les uns des autres et que nous avons des dettes les uns envers les autres, afin que l’humanité renaisse avec tous les visages, toutes les mains et toutes les voix au-delà des frontières que nous avons créées ! »
Evidemment, dans cet environnement, les hommes politiques sont pointés du doigt par François qui en appelle à leur conscience, à l’idée qu’ils se font d’aux mêmes et à l’héritage qu’ils veulent laisser. On peut même se demander s’il ne fait pas appel à leur vanité… pêché qui serait ici peut-être seulement véniel. C’est à eux d’agir : pour juger de leur action, plus tard, les questions qu’ils devraient se poser ne sont pas les chiffres d’approbation et d’élection. « Les questions, peut-être douloureuses, seront plutôt : “Quel amour ai-je mis dans le travail ? En quoi ai-je fait progresser le peuple ? Quelle marque ai-je laissée dans la vie de la société, quels liens réels ai-je construits, quelles forces positives ai-je libérées, quelle paix sociale ai-je semée, qu’ai-je réalisé au poste qui m’a été confié ? » On pense évidemment à Trump et aux dirigeants des hyper puissances, mais en fait il s’adresse à tous tant la fraternité qu’il appelle ne peut exister sans l’humilité du puissant à l’égard des « derniers » pour « dialoguer ».
L’Encyclique accuse les populismes. Elle dit par exemple la complexité des phénomènes migratoires actuels. La migration est d’abord un arrachement à sa culture, à sa géographie, à son histoire. Elle fragilise tant le migrant que sa communauté d’origine qui perd avec lui une force vive. « Par conséquent il faut aussi « réaffirmer le droit de ne pas émigrer, c’est-à-dire d’être en condition de demeurer sur sa propre terre ». » Attention, ceci est un appel à la fraternité, à une révolution des équilibres économiques et sociaux qui gouvernent le monde, et aucunement un appel à la retiration, comme dirait l’extrême droite.
D’ailleurs, Fratelli Tutti met au pilori les populistes qui dénigrent l’humanité aux frontières, marquant d’opprobre pontificale les politiques qui rejettent l’immigration sans vergogne tout en affichant leur attachement aux racines chrétiennes, en affichant leur catholicisme qu’ils trahissent dans leurs actes : dans certains pays, « Les migrants ne sont pas jugés assez dignes pour participer à la vie sociale comme toute autre personne et l’on oublie qu’ils ont la même dignité intrinsèque que quiconque. C’est pourquoi ils doivent être « protagonistes de leur propre relèvement ». On ne dira jamais qu’ils ne sont pas des êtres humains, mais dans la pratique, par les décisions et la manière de les traiter, on montre qu’ils sont considérés comme des personnes ayant moins de valeur, moins d’importance, dotées de moins d’humanité. Il est inacceptable que les chrétiens partagent cette mentalité et ces attitudes, faisant parfois prévaloir certaines préférences politiques sur les convictions profondes de leur foi : la dignité inaliénable de chaque personne humaine indépendamment de son origine, de sa couleur ou de sa religion, et la loi suprême de l’amour fraternel ». Certaines oreilles très catholiques de notre pays peuvent se sentir viser, comme d’autres ailleurs.
Face à la peur de l’étranger qu’il comprend, le pape fait appel à la culture, à la force de l’histoire européenne. C’est de « son grand patrimoine culturel et religieux » que l’Europe peut faire apparaître les instruments pour échapper au pire à l’égard de migrants… « L’hospitalité est une manière concrète de ne pas se priver de ce défi et de ce don qu’est la rencontre avec l’humanité, indépendamment du groupe d’appartenance ».
Il n’y a pas d’angélisme dans l’Encyclique. L’heure n’est pas à la naïveté. Le pape rappelé par exemple que « les Etats ne peuvent pas trouver tout seuls les solutions adéquates ». Pour « penser et gérer un monde ouvert », la réponse du pape François se situe dans la promotion du dialogue permanent, entre les peuples, les générations, les conditions…. Il insiste sur l’unité, sur la dangerosité de ce qu’en France on appellerait en ce moment sans doute : des séparatismes, à l’œuvre partout. Pas seulement au plan religieux, mais plus généralement au plan social puisque « Certains essaient de fuir la réalité en se réfugiant dans leurs mondes à part ».
Sans dialogue social, la violence prend la pas. C’est ce que nous voyons sur les réseaux sociaux, expose François, dans des média pas toujours fiables, où l’habitude prévaut de « disqualifier instantanément l’adversaire en lui appliquant des termes humiliants ». C’est la société entière qui est frappée de cette folle dérive « Je ne pense pas seulement à un gouvernement en fonction, car ce pouvoir manipulateur peut être économique, politique, médiatique, religieux ou de tout autre genre. Parfois, on justifie cette pratique, ou on l’excuse, quand sa dynamique répond à des intérêts économiques ou idéologiques, mais, tôt ou tard, cela se retourne contre ces mêmes intérêts ». Or, sans dialogue, il n’y a pas de souci de promouvoir le bien commun, enseigne le pontife.
Et le texte reprend une devise que les Français connaissent bien : « Liberté, égalité et fraternité » pour lui conférer une dimension fraternelle. Il place la fraternité au centre de la possibilité de développer la liberté et l’égalité. La fraternité est donc la condition de la liberté et de l’égalité. « Que se passe-t-il sans une fraternité cultivée consciemment, sans une volonté politique de fraternité, traduite en éducation à la fraternité, au dialogue, à la découverte de la réciprocité et de l’enrichissement mutuel comme valeur ? ». Il ne faut donc pas confondre le diptyque Liberté et Egalité avec la promotion de l’individualisme. « L’individualisme ne nous rend pas plus libres, plus égaux, plus frères. La simple somme des intérêts individuels n’est pas capable de créer un monde meilleur pour toute l’humanité. Elle ne peut même pas nous préserver de tant de maux qui prennent de plus en plus une envergure mondiale. Mais l’individualisme radical est le virus le plus difficile à vaincre. Il nous trompe. Il nous fait croire que tout consiste à donner libre cours aux ambitions personnelles, comme si en accumulant les ambitions et les sécurités individuelles nous pouvions construire le bien commun ».
Et le pape de redire l’importance du don, des échanges et de l’écoute entre les cultures. Il appelle singulièrement les jeunes à s’y attacher et à ne pas répondre aux sirènes es réseaux du rejet de l’autre. C’est ainsi une transformation par l’enrichissement que le pape a en tête, particulièrement à partir de son pays, l’Argentine, qu’il prend en exemple avec l’apport de l’immigration italienne : « Les migrants, si on les aide à s’intégrer, sont une bénédiction, une richesse et un don qui invitent une société à grandir ». Discours difficile, on en conviendra. Discours qui, concernant l’Amérique latine, souffre aussi de la condition que l’on a fait aux peuples autochtones, toujours aujourd’hui largement rejetés. C’est ici aussi que l’humanité intégrale que développe le pape pourrait prendre son sens.
Évidemment, cette orientation a aussi tout son sens dans le dialogue entre Orient et Occident. François n’élude aucunement le sujet et rappelle son dialogue avec « le Grand Imam Ahmad Al-Tayyeb » d’où il ressort que les deux hommes de Dieu estiment que chacune des deux cultures peut trouver chez l’autre des remèdes à sa crise actuelle. Déclin spirituel chez l’une, déclin scientifique, technique et culturel chez l’autre. C’est « l’échange fécond » qui vise un « horizon universel ».
C’est donc un renouveau politique ouvert que le souverain pontife appelle de ses vœux. Les populistes, ici, seront mis à l’index. Ils trahissent le peuple et la démocratie. « Les groupes populistes fermés défigurent le terme « peuple », puisqu’en réalité ce dont il parle n’est pas le vrai peuple. En effet, la catégorie de « peuple » est ouverte. Un peuple vivant, dynamique et ayant un avenir est ouvert de façon permanente à de nouvelles synthèses intégrant celui qui est différent. Il ne le fait pas en se reniant lui-même, mais en étant disposé au changement, à la remise en question, au développement, à l’enrichissement par d’autres ; et ainsi, il peut évoluer ». Voilà une nouvelle pierre dans le jardin politique florissant des démagogues.
Et l’on rejoint ainsi Léon XIII dans la doctrine sociale catholique puisque « la grande question, c’est le travail ». Les politiques se battront ici sur le sens de la doctrine qui consiste à dire qu’« aider les pauvres avec de l’argent doit toujours être une solution provisoire pour affronter des urgences. Le grand objectif devrait toujours être de leur permettre d’avoir une vie digne par le travail ». Restera à débattre sereinement des conditions de cette aide provisoire, de ce travail, des discours qui pointent les chômeurs du doigt comme responsables de leur situation de sans emploi… François n’est pas de ceux qui s’abaissent à de tel discours. C’est bien par la transformation des cadres de la pensée et de l’économie qu’il estime que le progrès adviendra. « Le marché à lui seul ne résout pas tout, même si, une fois encore, l’on veut nous faire croire à ce dogme de foi néolibéral. Il s’agit là d’une pensée pauvre, répétitive, qui propose toujours les mêmes recettes face à tous les défis qui se présentent. Le néolibéralisme ne fait que se reproduire lui-même, en recourant aux notions magiques de “ruissellement” ou de “retombées” – sans les nommer – comme les seuls moyens de résoudre les problèmes sociaux. Il ne se rend pas compte que le prétendu ruissellement ne résorbe pas l’inégalité, qu’il est la source de nouvelles formes de violence qui menacent le tissu social ».
Le texte est décidément résolument dur. Il impose une vision de combat doctrinal contre les idées dominantes dans les sphères économiques et sociales. Dans les pensées populistes aussi. Ce combat-là avait été mené par Léon XIII notamment. Il semble répondre aussi à l’expérience singulière du premier pape non européen. Celui qui a vu des pays ravagés par la pauvreté, par la cupidité économique comme politique.
Les derniers mots de l’Encyclique synthétisent à eux seuls le projet social pontifical érigé au long des 80 pages de texte. Parlant de Saint François d’Assise, François explique : « Il voulait en définitive être « le frère universel ». Mais c’est seulement en s’identifiant avec les derniers qu’il est parvenu à devenir le frère de tous. Que Dieu inspire ce rêve à chacun d’entre nous. Amen ! »
Dans un pays laïc comme le nôtre, il n’est pas certains que certaines formules de François restent cantonnées au religieux sans franchir le mur de la séparation de l’Église et de l’État.
Daniel Perron