Le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, le 9 juin 2020. © Ludovic Marin, AFP

Le directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, le 9 juin 2020. © Ludovic Marin, AFP

Dans un entretien au Journal du Dimanche, Frédéric Veaux a dénoncé des "comportements de délinquants" après le passage à tabac de Michel Zecler, un producteur de musique, roué de coups à l'entrée de son studio d'enregistrement le 21 novembre à Paris par trois fonctionnaires de police.
"Des comportements de délinquants". Ce sont les mots du directeur général de la Police nationale, Frédéric Veaux, dimanche 29 novembre, pour qualifier le tabassage par des policiers de Michel Zecler, un producteur de musique noir. L'affaire avait déjà choqué jusqu'au plus haut sommet de l'État et contribué à crisper encore un peu plus le débat autour de la loi sécurité globale. 
"Les policiers doivent avoir un comportement irréprochable. Et c'est le cas de la quasi-totalité d'entre eux. Ce sont ceux-là, qui travaillent de manière professionnelle, honnête, responsable, qui vont avoir à subir les conséquences de tels comportements", a déploré Frédéric Veaux dans un entretien paru dans Le Journal du Dimanche.
Michel Zecler, un producteur de musique noir, a été roué de coups le 21 novembre par trois fonctionnaires de police dans l'entrée d'un studio de musique du XVIIe arrondissement de la capitale. Les images de ce passage à tabac, prises par des caméras de vidéosurveillance, ont été diffusées jeudi par le site Loopsider provoquant aussitôt une vague d'indignation, qui a jeté dans la tourmente l'exécutif et la majorité.
"Des images qui nous font honte"
Le président Emmanuel Macron a dénoncé une "agression inacceptable" et des "images qui nous font honte". Il a demandé au gouvernement de "lui faire rapidement des propositions" pour "lutter plus efficacement contre toutes les discriminations".
"Vous pouvez faire confiance à la Police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité, une fois les responsabilités établies", a assuré Frédéric Veaux.
"En 2020, 39 policiers ont été exclus de la Police nationale, 34 en 2019. Ces chiffres tordent le cou à la rumeur d'une police laxiste envers les siens", a-t-il rappelé.
Au total quatre policiers, suspendus depuis jeudi de leurs fonctions, ont été placés en garde à vue vendredi après-midi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.
Leur garde à vue a été prolongée samedi de 24 heures.
Trois policiers, au cœur de la scène qui a fait scandale, sont notamment entendus pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste". Un quatrième policier en garde à vue est soupçonné d'avoir lancé une grenade lacrymogène dans le studio de musique.
Avec AFP

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