Mercredi 16 juin, fête de Saint Jean-François Régis (1597-1640), apôtre de l'Ardèche et du Vivarais

Jésuite français né à Fontcouverte dans l’Aude, Jean-François Régis est le saint patron des jésuites de la Province de France. Sa vie témoigne de la vitalité des premiers jésuites “missionnaires de l’intérieur” qui parcourent montagnes et vallées pour annoncer la Bonne 
Le nom de Régis reste lié à celui de Lalouvesc, petite ville d’Ardèche, où il est mort d’épuisement. Depuis les pèlerins ne cessent de venir…
Qui était saint Jean-François Régis ?
Régis naît à Fontcouverte en Languedoc en 1597. Son nom de famille va devenir grâce à lui un prénom. La France sort des Guerres de Religion et connaît un vrai printemps d’Église, avec des saints comme François de Sales ou Vincent de Paul.
Avec “un visage épanoui, un abord gai, riant, franc et familier”, sans parler de son mètre 92, c’est une vraie force de la nature, ce qui lui permet d’intervenir, vigoureusement au besoin, pour fermer la bouche des blasphémateurs, pour défendre des prostituées du Puy contre leurs souteneurs, ou simplement pour parcourir sans relâche les montagnes du Vivarais, des Cévennes et du Velay. Sa ferveur mystique impressionnait : “On aurait dit qu’il respirait Dieu seul … “, de même la chaleur de son accueil pour les montagnards venus par temps de neige à sa rencontre : ” Venez, mes enfants, je vous porte tous dans mon cœur “.
Au Puy, ” le père des pauvres ” n’arrête pas d’hôpital en prison, de taudis en soupe populaire, de lutte contre le chômage ou le marché noir en maison d’accueil … Et grâce à lui, parfois, la fille de rue devient dentellière!
Il y laissera sa santé et sa vie. C’est dans ce pays de rude climat, pour apporter à ses “enfants” montagnards la parole de Dieu, qu’il mourut de froid et d’épuisement, un 31 décembre, à Lalouvesc où l’on vient aujourd’hui encore en pèlerinage.
Les missions itinérantes
Régis visite et évangélise les écarts et les villages voisins de la paroisse. Un habitant, Claude Sourdon, s’en souvient encore en 1702 :
” Lorsqu’il sortait de notre maison où il était logé pour aller catéchiser les peuples dans les paroisses voisines, dans les huttes et les granges, il se contentait pour toute nourriture d’une pomme qu’il demandait à ma mère pour soutenir ses forces dans les fatigues de tout le jour dont il n’était de retour qu’à l’entrée de la nuit. ”
Le caractère itinérant des missions de Régis tient aussi à ce qu’il allait d’une paroisse à l’autre dans la même région, ” courant d’un village à l’autre, toujours à pied, avec des peines et des dangers incroyables… en un temps où personne n’osait tenir la campagne . ” La zone des lieux évangélisés par Régis, attesté par la tradition locale, est si vaste qu’il n’est pas possible qu’en si peu d’années il ait pu le faire autrement qu’en courant de village en village.
Les foules se déplacent à sa rencontre, l’accompagnent aussi d’une paroisse à l’autre. Une partie du travail du missionnaire se fait parfois en chemin. La foule de ceux qui le suivaient par les champs était quelquefois si grande que, pour ne les point incommoder, les faisant suivre trop loin, sa charité l’obligeait de s’asseoir sur une pierre, et d’entendre là leurs confessions trois ou quatre heures de suite, ayant les pieds dans la neige, et tout le corps exposé aux rigueurs de la saison la plus rude. “Catéchiser et prêcher, instruire et émouvoir : tel est le double souci du Régis. Jusque dans le débordement de son zèle, il reste pédagogue. ” Il expliquait très distinctement de manière fort simple et très touchante les mystères de la religion et en enseignait la pratique d’une manière très utile qui les faisait comprendre, et chacun sentait l’impression de l’Esprit-Saint dont il était animé lui-même. “

Biographie du sanctuaire de La Louvesc (Ardèche)

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