le pape François sera en Grèce à partir du 4 décembre 2021. Crédit : Reuters

le pape François sera en Grèce à partir du 4 décembre 2021. Crédit : Reuters

Le souverain pontife est attendu à Chypre et en Grèce, notamment sur l'île de Lesbos, cette semaine. Lors de ce 35e voyage international depuis son élection en 2013, le pape François devrait à nouveau appeler le monde à s'indigner devant le sort réservé aux migrants sur la planète.
Le pape François s'envolera jeudi 2 décembre pour un voyage de cinq jours à Chypre et en Grèce où il défendra à nouveau la cause des migrants et le dialogue inter-religieux, deux priorités de son pontificat.
Le pontife argentin est attendu à Chypre du 2 au 4 décembre, puis en Grèce jusqu'au 6 décembre, deux pays à majorité orthodoxe où vivent quelques dizaines de milliers de catholiques. Lors de ce 35e voyage international depuis son élection en 2013, le pape devrait à nouveau appeler le monde à s'indigner devant la crise migratoire, notamment après les tensions entre l'Union européenne et la Biélorussie et le dramatique naufrage dans la Manche qui a couté la vie à 27 personnes le 24 novembre.
Dimanche, sur Twitter, le pape avait déjà exprimé sa "tristesse" concernant le sort des noyés en Méditerranée et des migrants réduits en esclaves en Libye.
Avant une grande messe à Athènes, il finira son voyage en passant sur l'île de Lesbos. C'est sur cette île égéenne, située à moins de 15 km des côtes turques, qu'il avait marqué les esprits en avril 2016, en déclarant: "Nous sommes tous des migrants !"
"Déclaration humanitaire"
Le pape y fera "une déclaration humanitaire, pas une déclaration politique. Il souhaite sensibiliser les citoyens européens à la question des réfugiés, car la Méditerranée est remplie de personnes noyées", déclare à l'AFP Josif Printezis, archevêque catholique des îles égéennes.
"Le fait qu'il revienne au même endroit cinq ans plus tard est un message très fort", souligne Roberto Zuccolini, porte-parole de la communauté catholique italienne Sant'Egidio, qui organise depuis 2015 des couloirs humanitaires, notamment depuis la Grèce.
Face à l'"accumulation" de crises, "le pape a l'intention de rappeler de manière forte à toute l'Europe qu'elle a une responsabilité commune".
De leur côté, les autorités grecques disent attendre "une reconnaissance du fardeau que porte la population depuis des années" mais ne veulent pas que "la visite soit réduite à la seule dimension migratoire".
Visite à Chypre
Le séjour à Athènes sera également axé autour du dialogue avec les orthodoxes, séparés de l'église catholique depuis le schisme de 1054 entre Rome et Constantinople. "Le pape souhaite renforcer les liens avec la communauté orthodoxe, envers laquelle il a multiplié les gestes de fraternité, comme lorsqu'il a demandé au patriarche Bartholomée de Constantinople de le bénir", rappelle à l'AFP Marco Politi, journaliste spécialiste du Vatican.
Avant la République hellénique, le souverain pontife est attendu jeudi 2 décembre à Chypre où il devrait se livrer à "un plaidoyer pour l'unité et la paix", confie une source vaticane. L'île méditerranéenne est divisée depuis 1974. Au sud, la République de Chypre, membre de l'Union européenne, et au nord la République turque de Chypre-Nord (RTCN), uniquement reconnue par Ankara. Les négociations sur un règlement du conflit sont au point mort depuis 2017, malgré des pourparlers répétés pour aboutir à une réunification.
Selon les autorités chypriotes, des négociations sont en cours avec le Vatican pour organiser le transfert de familles de migrants vers l'Italie, comme ce fut le cas en 2016 au retour de Lesbos.
Avec 12 prises de parole, 4 500 km de vol et de nombreuses rencontres de responsables politiques et religieux, le pape François, qui aura bientôt 85 ans et a montré des signes de fatigue depuis son opération du colon en juillet, ne semble pas vouloir réduire la cadence de ses déplacements, malgré un contexte sanitaire toujours tendu.

 Par la rédaction d'InfoMigrants

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