Homélie de la messe des obsèques de Monique GOUJARD

« Rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu »

C'est ce que dit Saint Paul dans sa lettre aux romains, c'est ce qu'il nous dit aujourd'hui encore.
Et bien je crois que Monique avait profondément ancré en elle cette certitude. Toute sa vie a été orientée par l'amour de Dieu dont elle resplendissait dans son attention aux autres.
Voilà quarante ans que je connais Monique, par la paroisse d'abord, par le diaconat ensuite, par la Mission de France encore. Autant de lieu où Monique a toujours manifesté une espérance, une foi, une charité qui pour elle n'étaient pas seulement les vertus théologales mais la réalité de sa vie. Une vie humble et dévouée, sans bruit, sans chercher à se mettre en avant mais tellement riche d'amour pour Jean, pour ses filles, pour tous.
Je n'ai jamais entendu Monique utiliser de grandes phrases ni de grands mots pour parler de Dieu mais elle était le témoignage vivant de ce que nous dit Saint Paul : « Ni la mort, ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l'avenir... rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur. »
Aujourd'hui nous sommes tristes d'avoir perdu une épouse, une mère, une amie mais son témoignage de vie, d'engagement est un merveilleux signe de l'espérance chrétienne qui doit nous animer au moment du passage ultime vers la Vie en Dieu.
Je reprends ce que nous dit Saint Jean en citant les paroles du Christ : « Ne soyez pas bouleversés : Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure. »
Oui Monique, tu as trouvé ta place auprès de Dieu où nous te rejoindrons toutes et tous un jour. Pour cela tu as compris ce que disait Jésus : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. »
Tu as aimé le Christ en donnant de l'amour autour de toi. A son image tu as été celle qui sert, dans le service quotidien, dans le service des plus petits.
Tu étais diaconesse au sens le plus profond de celle qui prend soin des autres avec humilité. Tu en avais des talents : tes poèmes et tes dessins le manifestent. Mais tout chez toi était fait dans la discrétion, sans doute aussi dans la certitude que tu étais aimée de Dieu et que cela était le plus important.
Avec Jean, vous étiez tous les deux membres de notre équipe de la Communauté Mission de France. Un engagement pour toi aussi discret que le reste. Tu parlais peu dans nos rencontres car tu t'imaginais n'avoir pas grand-chose d'important à dire. Mais ce ne sont pas les grandes déclarations qui témoignent. Ce sont plutôt les mots simples qui disait la profondeur de ta foi, de ton espérance en ce Dieu qui nous aime.
Dans nos rencontres tu aimais bien être à la cuisine, faire de bons gâteaux, tu étais souvent la Marthe de l'Evangile, une Marthe discrète. Tu étais aussi Marie, à l'écoute, pleine de confiance dans la Parole de Dieu.
Je veux terminer en reprenant les paroles du psalmiste que tu redirais avec nous en toute vérité : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure... J'habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours. »

Amen

Max DUBOIS, diacre permanent
Répondant de l’équipe Mission de France d’Evreux

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