Décès de Georges GILSON, prélat émérite de la Mission de France
29 nov. 2024Chers amis,
Nous apprenons avec tristesse le décès de Georges Gilson, prélat émérite de la Mission de France, survenu le 27 novembre 2024 à l’âge de 95 ans. Il a été notre évêque de 1996 à 2004.
Georges Gilson est né le 30 mai 1929 à Paris. Sa famille s’installe à Clamart où son père dirige un garage Renault où naîtra sa passion pour la conduite automobile. Après des études de théologie au séminaire d’Issy-les-Moulineaux et à l’Institut catholique de Paris, il est ordonné prêtre le 21 avril 1957 pour le diocèse de Paris. Pendant deux ans, il prépare une licence en droit canonique à Rome avant d’être vicaire à la paroisse Ste Geneviève de Nanterre pour ses premières années de ministère.
En 1965, il devient le secrétaire du Cardinal Veuillot. Il l’accompagne à Rome et participera à la quatrième session du Concile Vatican II. Ce moment marquera durablement toute son existence de prêtre puis d’évêque dans son attention au « ministère et à la vie des prêtres ». Il aimait entre autres souligner sa joie de la relance du ministère de prêtre-ouvrier.
En 1968, à la mort du Cardinal Veuillot, il devient le secrétaire du Cardinal Marty qui le nommera en 1974 vicaire général du diocèse de Paris. Il gardera un lien filial au Cardinal. Nommé évêque par Paul VI le 9 octobre 1976, Georges Gilson est évêque auxiliaire de Paris de 1976 à 1981. C’est durant cette période qu’il est chargé de la composition du manuel de catéchèse Pierres vivantes. Il fut blessé par les critiques romaines adressées à ce projet. De 1981 à 1996, Georges Gilson est évêque du Mans. Durant ces années, de 1989 à 1994, il est membre du Comité épiscopal de la Mission de France.
Le 2 août 1996, Georges Gilson est nommé archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France. Il est alors président de la commission épiscopale des ministères ordonnée. Il dit « Je vois une cohérence dans ce double appel : je suis envoyé vers les prêtres de la Mission de France, avec leur dynamisme missionnaire, et vers un diocèse pauvre en prêtres. J’en suis très heureux : il y a un défi à relever. »
En septembre 1997, il confie la formation des diacres à l’équipe du séminaire. Il souhaite aussi contribuer au développement de la responsabilité entre prêtres et laïcs pour la mission. Avec Gilles Couvreur et Jean-Marie Ploux, ils réfléchissent à un parcours de formation pour ceux qui souhaitent s’engager dans une dynamique missionnaire. En 1999, ce sera l’ouverture de l’Ecole pour la Mission. Puis en 2002, la création de la Communauté Mission de France et la publication du Manifeste. Il appelle de ses vœux que la Communauté Mission de France soit présente « en ces lieux trop souvent inconnus où se cachent toujours les grandes richesses des petits et des sans-voix. Richesses du cœur et de l’esprit… Encore une fois voici le temps de la mission. »
Fin 2004, atteignant 75 ans, Georges Gilson se retire à Paris à la résidence des Chapelains du Sacré-Cœur de Montmartre. Il n’en reste pas moins attaché à la Mission de France dont il suit assidûment l’actualité et demeure un fidèle soutien. Il reste actif à la maison d’Eglise Notre-Dame de Pentecôte (La Défense), anime des retraites, célèbre des confirmations et préside régulièrement l’eucharistie.
En 2016 il se retire chez les Petites Sœurs des pauvres à Paris. Il aime partager avec ceux qui viennent le voir ses lectures, ses réflexions et préoccupations sur l’Eglise et la mission avec un souci constant de la communion épiscopale.
Affaibli et hospitalisé pendant quelques jours, il s’est éteint le 27 novembre.
Ses obsèques seront célébrées en la cathédrale de Sens où il sera inhumé le lundi 2 décembre 2024 à 15h.
Nous rendons grâce pour tout ce que nous avons vécu avec lui comme évêque-prélat de la Mission de France. Nous nous associons à la peine de sa famille et de ses amis, et de tous ceux pour qui il a été un fidèle témoin de l’Evangile, dans la Foi et l’Espérance qui l’animaient.
Anne Soncarrieu Henri Védrine
Déléguée générale Vicaire général