À celle qui est...

Il y a des jours où les patrons et les saints ne suffisent pas.

Alors il faut prendre son courage à deux mains.

Et s'adresser directement à celle qui est au-dessus de tout.

Être hardi. Une fois.

S'adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.

Parce qu'aussi elle est infiniment bonne.

 

À celle qui intercède.

La seule qui puisse parler de l'autorité d'une mère.

S'adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.

Parce qu'aussi elle est infiniment douce.

(...)

À celle qui est infiniment riche.

Parce qu'aussi elle est infiniment pauvre.

 

À celle qui est infiniment haute.

Parce qu'aussi elle est infiniment descendante.

 

À celle qui est infiniment grande.

Parce qu'aussi elle est infiniment petite.

Infiniment humble.

Une jeune mère.

 

À celle qui est infiniment jeune.

Parce qu'aussi elle est infiniment mère.

(...)

À celle qui est infiniment joyeuse.

Parce qu'aussi elle est infiniment douloureuse.

(...)

À celle qui est infiniment touchante.

Parce qu'aussi elle est infiniment touchée.

 

À celle qui est toute Grandeur et toute Foi.

Parce qu'aussi elle est toute Charité.

(...)

À celle qui est Marie.

Parce qu'elle est pleine de grâce.

 

À celle qui est pleine de grâce.

Parce qu'elle est avec nous.

 

À celle qui est avec nous.

Parce que le Seigneur est avec elle.

 

Charles Péguy
(Le Porche du Mystère de la Deuxième Vertu, extraits.)

 

 

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