Pape François

Pour un chrétien, progresser signifie s’abaisser comme l’a fait Jésus. Le Pape François a tenu à le souligner durant la messe de mardi matin en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. Le Pape a rappelé aussi que le vrai pouvoir c’est le service et que la lutte pour le pouvoir ne doit pas exister dans l’Eglise. A cette messe participait un groupe de journalistes et d’employés de Radio Vatican, ainsi qu’un groupe d’employés du Bureau des pèlerins et touristes du Gouvernorat de la Cité du Vatican, sans oublier Maria Voce et Giancarlo Faletti, présidente et vice-président du Mouvement des Focolari.

Jésus parle de sa Passion et les disciples, par contre, sont occupés de se demander qui est le plus grand parmi eux. Voilà l’épisode amer de l’Evangile de ce jour qui a offert au Pape le point de départ pour une homélie et donc une méditation sur le pouvoir et le service. « La lutte pour le pouvoir dans l’Eglise, a-t-il souligné, ne date pas d’aujourd’hui », « elle a commencé à ce moment-là avec Jésus ». Et d’ajouter « que pour Jésus, la lutte pour le pouvoir dans l’Eglise ne doit tout simplement pas exister », parce que le vrai pouvoir, celui que le « Seigneur, par son exemple, nous a enseigné », « c’est le pouvoir du service ».

Le vrai pouvoir dans l'Eglise, c'est le service

« Le vrai pouvoir, c’est le service. Comme Lui l’a fait, Lui qui est venu non pour se faire servir, mais pour servir, et son service a été un service de la Croix. Il s’est abaissé jusqu’à la mort, la mort par la Croix, pour nous, pour nous servir, pour nous sauver. Et dans l’Eglise il n’existe aucune autre route pour aller de l’avant. Pour le chrétien, aller de l’avant, progresser, signifie s’abaisser. Si nous n’apprenons pas cette règle chrétienne, jamais, jamais nous ne pourrons comprendre le vrai message de Jésus sur le pouvoir ».

Progresser, a ajouté le Pape François, « signifie s’abaisser », « être toujours au service ». Et dans l’Eglise, a-t-il poursuivi, « le plus grand est celui qui sert le plus, qui est le plus au service des autres ». C’est « cela la règle ». Et pourtant, « depuis les origines jusqu’à aujourd’hui les luttes de pouvoir dans l’Eglise ont existé, jusque dans notre manière de parler ».

« Quand une personne reçoit une responsabilité qui aux yeux du monde est une responsabilité majeure, on a coutume de dire : « Cette femme a été promue présidente de telle association, et cet homme a été promu… ». « Ce verbe, promouvoir, oui, c’est un beau verbe, on doit l’utiliser dans l’Eglise. Oui : celui-là a été promu à la Croix, celui-là a été promu à l’humiliation. Voilà la vraie promotion, celle qui ressemble le plus à Jésus ! »

Pour un chrétien progresser signifie s'abaisser

Le Pape a alors rappelé que Saint Ignace de Loyola, dans les Exercices spirituels, demandait au Seigneur Crucifié « la grâce des humiliations ». « Voilà le vrai pouvoir du service de l’Eglise ».

« Tel est le vrai chemin de Jésus, la vraie promotion, et non pas les promotions mondaines ».            « Le chemin du Seigneur est le Service : comme Lui a réalisé Son Service, nous devons aller derrière Lui, le chemin du service. Voilà le vrai pouvoir dans l’Eglise. Et je voudrais aujourd’hui prier pour nous tous, pour que le Seigneur nous donne la grâce de comprendre cela : que le vrai pouvoir dans l’Eglise, c’est le service. Et pour comprendre la règle d’or qu’Il nous a enseignée par son exemple : pour un chrétien, progresser, aller de l’avant, signifie s’abaisser, s’abaisser. Demandons au Seigneur cette grâce. »

 

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