« Variation autour de Roméo et Juliette, « Hymne pour une métamorphose » est une sorte de Mystère médiéval, théâtre de rue populaire et symbolique librement inspirée de la pièce de William Shakespeare.Damien Ricour écrit et mets en scène pour Anuncio un spectacle musical et visuel, entouré de figures poétiques majeures (Grégoire de Narek, Emile Verhaeren, Boris Vian…), accompagné de styles musicaux variés passant du chœur orthodoxe de Kamil Tchaelaev à la pop contemporaine de Ben Ricour et au chant byzantin de François Gineste, ainsi que Violaine Colin au chant lyrique. Avec dans le rôle de Roméo, le prometteur Thibault Jarry, accompagné d’une Juliette interprétée par la magnifique Sabrina Gunnell mais aussi une troupe d’hommes sauvages composée de Cécile Fredet, Sébastien Loesener , Florise Benoit, François Genty, Diana Trujillo ainsi que Xavier Bodadonna dans le rôle du chevalier dont la cote de maille est rongé par les rats ! le spectacle musical se métamorphose ensuite en concert collectif avec plus de 15 chanteurs alternant des reprises connues de U2 à Bob Marley avec des compositions personnelles…Mêlant Bible, visions allégoriques et humour décapant ce spectacle promet d’être une véritable détonation dans notre paysage culturel contemporain. Une occasion d’approcher le mystère brûlant de Dieu… »

A l’occasion de la fête de la musiqueAnuncio, mouvement de jeunes de l’Eglise catholique, proposera, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, un spectacle haut en couleurs, sur le sens de l’Amour et du divin. Interview de Raphaël Cornu-Thénard, président d’Anuncio.

Le spectacle a-t-il été écrit spécialement pour la fête de la musique ? Quelle est sa particularité ?

Non ce spectacle n’a pas été écrit spécialement pour la fête de la musique, il résulte de la réflexion d’Anuncio sur la façon d’annoncer l’Evangile à un passant, avec un langage adapté : une personne qui marche dans la rue n’étant par définition pas présente à l’intégralité d’un spectacle, celui-ci doit pouvoir être pris « en cours de route ». D’autre part, le langage doit d’abord être celui de nos contemporains, c’est-à-dire de l’art du XXIème siècle, des réalités que nous côtoyons, des débats qui sont les nôtres (pour ou contre la société de consommation…) ; et en partant de cela, désigner Jésus comme un éclairage de ces questions.

L’objectif est donc que ce spectacle puisse servir largement dans Anuncio mais aussi pour toutes les paroisses, mouvements, rassemblements qui le souhaitent, comme outil d’évangélisation.

Pourquoi avoir choisi le parvis de Notre-Dame pour cet évènement ?

C’est un lieu touristique majeur : nous allons là où sont les gens ! Et bien sûr, c’est la maison de Dieu : si nous choisissons d’aller dehors, c’est pour mieux inviter à entrer : entrer en relation avec Dieu, entrer dans l’Eglise… et dans une église !

Enfin, Mgr Jacquin nous a encouragés et nous a permis de nous inscrire dans le projet de la cathédrale pour la fête de la musique autant que dans la perspective d’Avent 2014.

Les artistes sont-ils tous croyants ? Leur motivation a-t-elle un rapport avec la religion ?

Les artistes ne sont pas tous croyants, parce que notre premier critère de sélection a été l’exigence de qualité que nous voulons pour ce spectacle. Nous avons donc choisi les meilleurs artistes, indépendamment de leur foi. Je ne peux pas me prononcer à leur place sur leurs motivations ! Mais il me semble que le souffle qui se dégage du spectacle est très stimulant pour un artiste. En revanche, l’auteur et metteur en scène, Damien Ricour, est bien évidemment croyant, et a conçu ce spectacle comme une annonce de la Bonne nouvelle.

Pouvez-vous expliquer cette démarche de vouloir rendre la foi accessible grâce à l’art. Quelle est la vocation d’Anuncio auprès du public non croyant ce soir-là ? Avez-vous d’autres projets du même genre ?

Dans Anuncio, nous sommes convaincus que le Beau et les réalités de notre temps sont le langage du monde, que nous devons parler pour nous faire comprendre. Mais plus encore, nous croyons que Dieu y est présent : il ne s’agit pas d’abord de « traduire Dieu » mais de montrer Dieu là où il se trouve déjà ! Un spectacle, des concerts, mais aussi un flashmob, une exposition de photos, un défilé de mode, des tags… autant de projets qui sont issus du monde dans lequel nous vivons.

Pourquoi est-ce important – surtout en cette Année de la foi – de se tourner vers les autres et d’inviter les non-croyants à accepter de dialoguer avec vous ? Les gens se méfient-ils lorsque vous allez vers eux ?

Bien sûr, c’est essentiel ! Aujourd’hui, même quand quelqu’un se pose des questions sur la foi, il lui est difficile de savoir comment y répondre : l’Eglise dans sa forme classique n’est plus adaptée car la culture de notre société n’est plus chrétienne : rentrer de soi-même dans une église, c’est difficile, et assister à la messe n’est pas forcément très parlant pour un non croyant ! Et nous sommes devenus trop peu nombreux pour que dans l’entourage proche de chacun de nos concitoyens se trouve un chrétien. Le fond de notre démarche, c’est de nous mettre à disposition, de façon visible dans l’espace public, pour que les passants qui ont un désir de Dieu, puissent trouver quelqu’un à qui s’adresser. Les gens avec qui nous dialoguons ont besoin de s’assurer que nous ne sommes pas une secte, mais à part ça, pas vraiment de la méfiance. Le fait que notre démarche soit complètement gratuite est plutôt quelque chose qui touche les personnes.

Qu’est-ce que cela vous apporte personnellement ?

La joie ! Joie de faire la joie de Dieu, joie de voir notre proposition de la foi qui répond à une vraie soif chez ceux que nous rencontrons, joie de redécouvrir toujours plus pour nous et pour les autres l’Amour de Dieu.

Raphaël Cornu-Thénard

 

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