CAN-2012 

 

Depuis le samedi 21 janvier, et jusqu’au 12 février prochain où la Côte d'Ivoire et la Zambie joueront la finale, le Gabon et la Guinée équatoriale abritent la 28ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). La plus importante compétition internationale de football en Afrique. L’Église du Gabon a choisi de placer cet évènement sportif sous la protection de Dieu. Elle a ainsi délivré une exhortation dans laquelle elle invite à vivre la compétition comme une occasion de rencontre et de dialogue. Mgr Patrick Nguéma Edou, vicaire général de l’Archidiocèse de Libreville, au Gabon, a présenté cette exhortation qui souligne l’importance du sport. Il rappelle quels peuvent en être les bienfaits :

« Au cours de cette célébration interreligieuse nous nous unissons, comme un chœur grandiose, pour exprimer à travers la prière, le chant, le mouvement, un hymne de louange et d'action de grâce au Seigneur. C'est l'occasion propice pour rendre grâce à Dieu pour le don du sport, dans lequel l'homme exerce le corps, l'intelligence, la volonté, en reconnaissant dans ces capacités tout autant de dons de son Créateur.

Le sport revêt aujourd'hui une grande importance, car il peut favoriser chez les jeunes l'affirmation de valeurs importantes telles que la loyauté, la persévérance, l'amitié, le partage, la solidarité, la fraternité.
Ce sont là des défis que notre Société à le devoir de relever. Car notre Vivre ensemble en a besoin.
Le sport s'est diffusé dans tous les lieux du monde, dépassant la diversité de cultures et de nations.

La responsabilité des sportifs dans le monde est grande en ce qui concerne la dimension planétaire prise par cette activité. Nous sommes appelés à faire du sport une occasion de rencontre et de dialogue, au-delà de toute barrière de langue, de race, de culture, de religion. En effet, le sport peut apporter une contribution valable à l'entente pacifique entre les peuples et contribuer à l'affirmation dans le monde de la nouvelle civilisation de l'amour.

En accueillant ce grand rendez vous de la CAN, nous sommes invités, tous et chacun, à un sérieux chemin de réflexion et de conversion.

Le monde du sport peut-il s'abstenir de ce providentiel dynamisme spirituel? Non! Au contraire, l'importance que le sport revêt aujourd'hui invite précisément ceux qui y participent à saisir cette opportunité pour effectuer un examen de conscience. Il est important de remarquer et de promouvoir les nombreux aspects positifs du sport, mais il faut également se rendre compte des situations illicites auxquelles il peut conduire.

Les potentialités éducatives et spirituelles du sport doivent conduire les croyants et les hommes de bonne volonté à s'unir de façon ferme pour combattre tout aspect déviant qui pourrait s'y insérer, reconnaissant par là un phénomène contraire au plein développement de la personne et à sa joie de vivre. Tous les soins sont nécessaires pour protéger le corps humain de tout atteinte portée à son intégrité, de toute exploitation, de toute idolâtrie.
[…]

 Nous sommes donc invités à quitter nos peurs, nos peurs de l’autre qui se manifeste dans le racisme, le tribalisme, la xénophobie et toutes autres formes d’exclusion. Cette même peur est bien source de violence, et donc ne peut que être une menace pour un meilleur vivre ensemble.

Par ce rendez vous de la CAN, nous avons à construire notre vivre ensemble est à travers de nouveaux espaces de socialisation. Ceux-ci doivent être des lieux privilégiés par lesquels nous pouvons transmettre une réelle capacité de comprendre et d’accepter la diversité. Une occasion de découvrir et d’apprécier, d’acquérir et de développer une manière d’être et de raisonner qui favoriseront une civilisation de l’amour ou l’homme n’est pas un loup pour l’homme, mais ou Dieu est une bénédiction pour tous.

Célébrons par la CAN la fête de la rencontre et devenons des Semeurs de la paix et de l’amour dans un monde fraternel. »

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