Le Pape François : « L'unité est toujours supérieure au conflit »
26 janv. 2014
« Tous nous avons été abîmés par les divisions » entre chrétiens et « nous ne voulons devenir un scandale ». « Marchons fraternellement ensemble sur le chemin de l'unité », dans cette «diversité réconciliée ». Des paroles prononcées par le Pape François ce samedi soir, durant l'homélie des Vêpres célébrées en la Basilique de Saint-Paul-hors-les-Murs, pour la clôture de la Semaine de prière pour l'unité des chrétiens. Une célébration marquée par la présence de l’archevêque-métropolite orthodoxe Gennadios Zervos, exarque du Patriarcat œcuménique pour l’Europe du Sud et du représentant de l’archevêque de Canterbury près le Saint-Siège, David Moxon. Présents aussi un groupe d’étudiants de l’Institut œcuménique de Bossey en Suisse.
« Nous ne pouvons pas considérer les divisions dans l’Église comme un phénomène naturel, inévitable dans toute forme de vie associative. Nos divisions blessent le Corps du Christ, blessent le témoignage que nous sommes appelés à lui rendre dans le monde. » a encore déclaré le Pape. « Le Christ ne peut être divisé ! Cette certitude doit nous encourager et nous soutenir à poursuivre avec humilité et avec confiance le chemin vers le rétablissement de la pleine unité visible entre tous les croyants dans le Christ. »
Le Pape François loue le travail oecuménique de Jean XXIII, Jean-Paul II et Paul VI
Le Pape François devait aussi citer l’œuvre de trois de ses prédécesseurs: « le bienheureux Jean XXIII et le bienheureux Jean-Paul II. Pour tous les deux, au cours de leur vie, a mûri la conscience de l’urgence de la cause de l’unité et, une fois élus au Siège de Pierre, ils ont guidé avec détermination le troupeau catholique tout entier sur les routes de l’œcuménisme : le Pape Jean en ouvrant des voies nouvelles et auparavant presqu’impensables, le Pape Jean-Paul II en proposant le dialogue œcuménique comme dimension ordinaire et incontournable de la vie de chaque Église particulière. Je leur associe aussi le Pape Paul VI, autre grand protagoniste du dialogue, dont nous rappelions justement en ces jours le cinquantième anniversaire de l’accolade historique avec le Patriarche Athénagoras de Constantinople. ».
Le Pape insistait aussi sur le fait que « la dimension du dialogue œcuménique est devenue un aspect essentiel du ministère de l’Évêque de Rome.» Avec cette phrase : « Nous pouvons dire aussi que le chemin œcuménique a permis d’approfondir la compréhension du ministère du Successeur de Pierre. Nous regardons avec gratitude les pas que le Seigneur nous a permis d’accomplir, et sans nous cacher les difficultés que le dialogue œcuménique traverse aujourd’hui. »