LE PATRIARCHE MARONITE DEFEND LES CHRETIENS D’ORIENT A L’ÉLYSEE
13 avr. 2013
Le chef de l’Eglise maronite, le cardinal Bechara Boutros Raï, a été reçu mardi 9 avril après-midi au palais de l’Élysée par François Hollande. « À l’occasion de cet entretien, le chef de l’État a rappelé l’attachement de la France à la stabilité du Liban et à l’entente politique entre toutes les composantes de la société libanaise pour préserver la paix civile et l’unité nationale. Il a rappelé les liens historiques unissant notre pays aux Maronites du Liban et au Patriarcat », a rendu compte la présidence de la République dans un communiqué.
Soutien de Paris aux chrétiens d’Orient
« La France demeure très attentive à la situation des chrétiens d’Orient qui sont des éléments importants de l’identité des pays dans lesquels ils vivent, poursuit le communiqué, soulignant aussi « la conviction de la France que la conquête de la démocratie et de l’État de droit par les peuples est le meilleur garant de la pérennité de la diversité religieuse et de la présence chrétienne au Proche et Moyen-Orient ».
En visite officielle à Paris depuis lundi 8 avril, le représentant des chrétiens maronites a été reçu par Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères. Les deux hommes ont évoqué la situation en Syrie, ainsi que la résolution récente de la crise politique au Liban, où vient d’être nommé un nouveau premier ministre, Tammam Salam, qui doit former un gouvernement.
« Printemps chrétien »
Le cardinal Raï est connu pour souhaiter un « printemps chrétien », selon son expression, afin qu’advienne un vrai « printemps arabe », « de démocratie, de liberté, de justice, de paix et de défense de la dignité de tout homme, contre toute forme de violence et de suppression des droits ».
Âgé de 73 ans, le patriarche maronite a participé au conclave pour l’élection du pape François. Il a été créé cardinal en novembre 2012 par Benoît XVI, qu’il reçut au Liban en septembre 2012. Le Saint-Siège le compte « parmi les protagonistes du dialogue dans le scénario complexe du Moyen-Orient », portant « l’expérience d’un pays où la cohabitation entre les religions est une réalité enracinée dans l’histoire, mais qui est actuellement mise en danger par des événements dramatiques qui menacent la stabilité de la région ». Pour lui, les chrétiens ne sont pas « un groupe expatrié en Orient » puisque ils y sont nés.
Sa visite en France, marquée par d’autres rendez-vous, à la fois religieux et politiques, doit se poursuivre jusqu’au vendredi 12 avril.
SÉBASTIEN MAILLARD