MRJC

   Avec une dizaine de propositions portées par une candidature symbolique, le Mouvement des jeunes chrétiens ruraux (MRJC) veut inciter les politiques à s’intéresser à l'emploi des jeunes.

    Vendredi 16 mars, Adeline Groff 26 ans, chômeuse et « candidate» du Mouvement des jeunes chrétiens ruraux (MRJC) à l’élection présidentielle, a débarqué au Conseil constitutionnel. En guise des 500 signatures de soutien, la jeune femme avait amené avec elle 500 CV de jeunes chômeurs, étudiants et salariés précaires. Cette arrivée impromptue, parfaitement mise en scène, a fait son effet auprès des journalistes présents sur place. C’était le but.

     Après le collectif Génération précaire et son projet Young & Poor, le MRJC pointe ainsi le bout de son nez dans une campagne polluée par la crise de la dette et la question de l’immigration.   

    L’objectif: inciter les candidats à s’intéresser aux problématiques liées à la jeunesse, et plus particulièrement celles de l’insertion sociale et professionnelle. Ce happening médiatique est le fruit d’une réflexion entamée il plusieurs mois suite à une enquête nationale menée auprès de 2000 jeunes âgés 16 à 30 ans. Cette dernière révèle notamment que 21 % d’entre eux estiment que personne ne peut lutter contre le chômage des jeunes. Sur la base de ces résultats, les jeunes militants ont planché avec, en autres, Benoit Borrits, membre du conseil scientifique d’Attac, Mireille Bruyère, du collectif des Économistes atterrés, et le sociologue Bernard Friot, pour fournir dix propositions. Parmi elles, la limitation écarts de salaires, une refiscalisation des heures supplémentaires et la mise en place d’une allocation jeunesse dès l’âge de 18 ans. En janvier et février, des responsables du mouvement ont rencontré les équipes de campagne de l’UMP, du PS, du Front de gauche, du Modem et d’Europe Écologie - Les Verts.

     « L’écoute a été assez inégale. Nous avons eu de bonnes surprises mais nous n’avons pas réussi pour autant à ce que nos propositions soient intégrées. Le but était surtout de nous faire identifier », rapporte Jérémie Godet, président du MRJC. Le vrai combat, les jeunes chrétiens ruraux comptent le mener au niveau local, auprès des candidats aux élections législatives.

      Benjamin Sèze

 

    Témoignage Chrétien n° 3485 du 22 mars 2012

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