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En Syrie, l’opposition accuse les forces loyalistes de Bachar El-Assad d’avoir eu recours à des armes chimiques contre des civils, au cours d’une attaque menée mercredi matin dans la banlieue-Est de Damas. Le dernier bilan se monterait à quelque 1 300 morts.

De nombreuses vidéos et images, difficiles à authentifier mais présentées comme des témoignages du massacre, circulent en boucle sur internet et chaînes de télévision. On peut y voir des centaines de cadavres d’hommes, de femmes et d’enfants, gisant sur le sol de mosquées ou d’hôpitaux de fortune. Raides, recouverts de draps blanc, ces corps ne présentent aucune trace de blessures ou de sang. D'autres victimes, encore vivantes, ont de grandes difficultés respiratoires et sont sous oxygène.

Le régime, par la voix de l’agence de presse officielle Sana, a immédiatement démenti ces accusations, les qualifiant d’ « infondées » : « il s’agit d’une tentative pour empêcher la commission d’enquête de l’Onu sur les armes chimiques de mener à bien sa mission ».
De fait, cette affaire survient alors qu’une équipe de l’ONU se trouve en Syrie depuis plusieurs jours, précisément pour enquêter sur l’utilisation d’armes chimiques dans le conflit.
 

La Ligue arabe, ainsi que plusieurs chancelleries occidentales ont d’ailleurs enjoint l’ONU à diligenter son enquête, alors que la prudence reste de mise.

Ces attaques de mercredi, d’une très grande violence, ont été entendues par les habitants de la capitale. Nous avons joint par téléphone Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas. 

Voici son témoignage, recueilli par Manuella Affejee 

 

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