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Bible en Syriaque

Une messe au coeur de Bagdad dans la cathédrale Sayidat al-Najat (Notre-Dame du perpétuel secours), la veille de la Toussaint, s'est terminée en carnage après une attaque d'Al-Qaeda qui a fait 46 morts parmi les fidèles, en majorité des femmes et des enfants, a indiqué lundi un responsable du ministère de l'Intérieur. Sept membres des services de sécurité et cinq assaillants ont aussi trouvé la mort lorsque les commandos irakiens ont donné l'assaut pour mettre un terme à la prise d'otages dans la cathédrale syriaque catholique.

"Nous n'avons plus notre place ici" (Mgr Pios Kasha, vicaire épiscopal syriaque catholique)

"Nous n'avons plus notre place ici. Qu'est-ce qu'ils veulent de nous ? Que leur a-t-on fait ? Ils ont tué des innocents qui priaient. Ils veulent nous faire partir, et que fait le gouvernement ? Absolument rien, a affirmé Mgr Kasha. Tout le monde va partir." Il n'y a plus que 20.000 syriaques catholiques en Irak, contre 60.000 avant 2003. "Comme chaque dimanche, la messe a commencé vers 17 heures (15 heures à Paris). Un quart d'heure plus tard, nous avons entendu des explosions", "puis les terroristes ont pénétré (...) dans l'église", a raconté Bassam Sami Youssef, 21 ans, un rescapé de la tuerie. "Le père Wassim a (...) essayé de parlementer avec les assaillants, mais ces derniers l'ont immédiatement abattu, ainsi que le père Athir, a-t-il ajouté. C'était la panique. Les terroristes ont jeté une grenade sur sept fidèles qui tentaient de s'échapper."

Le pape Benoît XVI : "Je prie pour les victimes de cette violence absurde, d'autant plus féroce qu'elle a frappé des personnes sans défense, réunies dans la maison de Dieu, qui est un lieu d'amour et de réconciliation. J'exprime ma solidarité affectueuse à la communauté chrétienne (irakienne), de nouveau frappée. Face aux atroces épisodes de violence qui continuent à déchirer les populations du Moyen-Orient, je voudrais renouveler mon appel pour la paix. Celle-ci est un don de Dieu, mais aussi le résultat des efforts des hommes de bonne volonté, des institutions nationales et internationales.Que tous unissent leurs forces afin que toute violence cesse!" (Déclaration lors de l'angélus place Saint-Pierre à l'occasion de la Toussaint)

Dalil Boubakeur, recteur de la Grande mosquée de Paris : "Nous nous élevons avec horreur et tristesse pour condamner le massacre de Chrétiens irakiens survenu dimanche soir dans l'Eglise Notre Dame du Salut à Bagdad, et nous nous associons par le cœur et la prière à la souffrance de familles éplorées et aussi durement touchées par ces actes sanguinaires. L'objectif de ces fanatiques ne vise qu'à créer la mésentente et l'hostilité entre les Chrétiens et les Musulmans qui, de par le monde, luttent pour une fraternité spirituelle et une éradication profonde de la violence du cœur des hommes". Après avoir rappelé qu'en son temps l'Emir Abdelkader "avait vaillamment protégé les Chrétiens de Damas contre de tels massacres perpétrés par les fanatiques" (ndlr, troubles confessionnels de 1860), Dalil Boubakeur, estime que "les musulmans d'aujourd'hui ne peuvent tolérer que de telles agressions terroristes et sanglantes puissent se produire contre les Chrétiens vivant en terre d'islam".

- Le Conseil œcuménique des Eglises (COE) : "Le Conseil œcuménique des Eglises condamne fermement l'acte criminel de terreur qui s'est déroulé dimanche dans l'église Sayidat al-Najat (Notre-Dame du Perpétuel secours) de Bagdad et exprime sa profonde solidarité avec ceux qui ont perdu des êtres chers. Tous les responsables doivent être jugés tandis que les autorités gouvernementales doivent prendre leur responsabilité pour assurer la sécurité de tous les citoyens et en particulier de ceux qui se trouvent en situation de vulnérabilité.

 

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