Vendredi 3 mai, fête de Saint Philippe et Saint Jacques
03 mai 2013
Les apôtres Philippe et Jacques sont célébrés ensemble, selon une tradition romaine attestant que leurs reliques furent déposées à Rome un 3 mai au VIe siècle dans la basilique des Douze apôtres.
Philippe nous est surtout connu grâce à l'Évangile de Jean. Comme Pierre et André, il est originaire de Bethsaïde au nord du lac de Tibériade : avec eux, il est parmi les premiers à être appelé par Jésus (Jean 1. 40-46). Ce récit le présente comme un homme de contact : tout de suite, il part rencontrer Nathanaël et lui annonce : "Nous avons trouvé le Messie : viens et vois". C'est encore Philippe qui se présente pour permettre à des Grecs, païens devenus proches du Judaïsme, d'approcher et de voir Jésus lors de son entrée à Jérusalem avant la Passion (Jean 12. 21). Enfin, on l'entend faire au Christ une demande essentielle au moment de la Cène : "Seigneur, montre-nous le Père et cela nous suffit" et recevoir cette réponse, pour lui et pour nous : "Philippe, celui qui me voit, voit le Père". Ce dialogue sera désormais au cœur de toute prière chrétienne (Jean 14. 8-11).
Le prénom Philippe vient du grec "aimer" (philein) et "cheval" (hippos). De nombreux autres saints l'ont porté, dont saint Philippe Néri, "saint de la joie" fêté le 26 mai.
Les Évangiles mentionnent trois Jacques.
Il y a Jacques, frère de Jean et comme lui fils de Zébédée, qu'on appellera "le majeur" : ses reliques sont vénérées à Compostelle.
Il y a aussi Jacques, l'un des parents de Jésus à Nazareth ; lui ne fait pas partie des douze apôtres mais il tient une place de premier rang comme responsable de l'Église
primitive de Jérusalem.
Le saint Jacques fêté en ce jour avec Philippe apparaît dans le groupe des Douze comme le fils d'Alphée ; on l'a parfois appelé "le mineur". De lui, on ne connaît que son nom et
celui de son père. Il s'est totalement effacé sous l'annonce de l'Evangile. Il est avant tout "apôtre" ; l'Esprit l'a envoyé porter la bonne Nouvelle de Jésus sauveur. Témoin oculaire qu'Il est
sorti vivant du Tombeau, il est devenu serviteur de sa Parole (Luc 1. 2).
De très nombreux saints ont porté le prénom Jacques, qui vient de l'hébreu "talon".
Frère Bernard Pineau, OP