Sœur Marie-Bernadette COURBOIS s’est « engagée » ce dimanche dans la communauté des Frères et Sœurs de Saint Benoit Labre à Vernon
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J’ai célébré aujourd’hui l’eucharistie lors d’une grande fête de la communauté des frères et sœurs de Saint Benoit Labre dans leur chapelle de Vernon, messe au cours de laquelle s’est engagée (pour une année) sœur Marie Bernadette COURBOIS, mariée, mère de 4 enfants, grand-mère de 11 petits enfants et arrière grand-mère de 4 arrières petits enfants (de 2 ans à un mois)
Voici les mots de son engagement dans la communauté : « … Par la pureté de vie et la fidélité du cœur, le détachement des biens matériels et l’obéissance, je me donne au Christ Jésus.
Je promets d’observer la Règle de notre Père Saint Benoit ; les Statuts et le Directoire de nos communautés.
Je choisis d’accueillir, d’accompagner et de servir les invités de la dernière heure, méjugés, exclus et réprouvés, à la suite de notre père Saint Benoit-Joseph Labre.
Je prie la Vierge Marie, Notre Dame de veiller sur ma donation… »
Saint Benoît Labre est une grande figure de sainteté qui ne laisse personne indifférent. Aujourd'hui encore, comme de son vivant, on se moque de lui ou on s'attache à lui comme à un ami. Ceux et celles, qui ont appris à le connaître de l'intérieur ou se sont reconnus en lui, n'hésitent pas à le qualifier de «mendiant étincelant» (André Breton), de «vagabond de Dieu» (Joseph Richard), d'«ermite pèlerin» (Dom Doyère), de «mendiant de Dieu» (J.-Georges Capelain), ou à voir en lui «un Diogène chrétien doux et pur» (Barbey d'Aurevilly), «la gloire et le patron des pauvres» (Abbé A.V. Deramecourt), «un mystique en haillons» (Jean Ladame), «un frère dans nos déserts» (Frère Benoît-Joseph Weytens, f.l.).
Comme le dit si bien Marie-Thérèse Avon-Soletti, «dans cette figure de vagabond, les hommes de bonne volonté ont vu le Christ.» Elle n'hésite pas d'ajouter que «Saint Benoît Labre se présente, de sa mort jusqu'à nos jours, comme le prophète de la dignité de la personne humaine, qu'aucune déchéance humaine, qu'aucune loi humaine, qu'aucune volonté humaine, ne peut entamer.» («Saint-Benoît-Joseph Labre, un vagabond par vocation», in Des vagabonds aux S.D.F., Approches d'une marginalité, Université de Saint-Étienne, PUSE, 2002, p. 304 et 305).