La pauvreté : un défi pour les Eglises et l'Union Européenne
21 juil. 2010Une vingtaine de dignitaires religieux chrétiens, musulmans et juifs, ainsi que des communautés sikh et hindoue, issus de 14 Etats Membres se sont réunis pour échanger sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, dans le contexte de la gouvernance européenne.
La délégation de l'Eglise catholique était composée du cardinal Péter Erdö, archevêque d'Esztergom-Budapest et Primat de Hongrie et Président du Conseil des Conférences Episcopales d'Europe (CCEE), de Mgr Adrianus van Luyn SDB, évêque de Rotterdam, Président de la Conférence épiscopale des Pays-Bas et Président de la Commission des Episcopats de la Communauté Européenne (COMECE), de Mgr Stanislav Zvolenský, archevêque de Bratislava et Président de la Conférence épiscopale de Slovaquie, du Dr. Flaminia Giovanelli, Sous-Secrétaire du Conseil pontifical Justice & Paix.
La rencontre était présidée par José Manuel Barroso, Président de la Commission européenne et co-présidée par Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen et Jerzy Buzek, Président du Parlement européen.
Le cardinal Erdö, Président du CCEE, a rappelé que la pauvreté ne devait pas uniquement être réduite à un cadre matériel mais comprise dans un contexte plus large, ce qui pose aux leaders politiques et religieux la question anthropologique de définir les besoins de l'être humain.
Pour surmonter un individualisme croissant, Mgr Zvolensky, archevêque de Bratislava, a quant à lui appelé à "un engagement concret de solidarité et de charité qui commence à l'intérieur de la famille". Citant le pape Paul II, il a rappelé l'urgence de "promouvoir non seulement des politiques de la famille, mais aussi des politiques sociales qui aient comme principal objectif la famille elle-même" (Centesimus Annus, 49).
Mme Flaminia Giovanelli, de Justice et Paix, a indiqué que l'Eglise encourage, et parfois aide à créer, des entreprises qui se situent entre les entreprises à but lucratif et les organisations à but non lucratif et constituent « une nouvelle réalité qui touche le privé et le public et qui n'exclut pas le profit mais le considère comme un instrument pour réaliser des objectifs humains et sociaux » (Caritas in Veritate, 46).