Nativité (1597) de Federigo Fiori Barocci, huile sur toile, musée du Prado, Madrid

Nativité (1597) de Federigo Fiori Barocci, huile sur toile, musée du Prado, Madrid

« Gloire à Dieu au plus haut des cieux et Paix sur la terre aux hommes qu’il aime ! »

Avec la naissance de Jésus, le « Prince de la Paix », l’Emmanuel, « Dieu avec nous », la Paix est venue habiter sur la terre ! Une immense joie pour tout le peuple !

Comment pouvons-nous croire que cela est arrivé alors que tant de conflits ensanglantent le monde en Syrie, en Irak, en Lybie, au Soudan, au Yémen, en Afghanistan, en Birmanie, au Congo, … ?

Comment pouvons-nous croire cela alors que dans nos propres cités et dans nos quartiers le « vivre ensemble » est si fragile ? Comment pouvons-nous croire la Paix possible alors que chacun d’entre nous a bien du mal à vivre en paix avec lui-même ?

Le contraire de la Paix c’est la division, le rejet et la peur. La division naît de l’isolement, du rejet de l’autre… cet « inconnu » ! Ce qui provoque d’un côté l’égoïsme, le repli sur soi et de l’autre la jalousie, la haine et même la vengeance. Combien de camps de réfugiés, de ghettos, de bidonvilles ou de murs qui séparent les hommes les uns des autres ?

Combien de divisions également en nous-mêmes : La peur qui paralyse ou bien qui conduit à des réactions irrationnelles : addictions, violence ou dépression ? … Personne, riche ou pauvre, savant ou illettré, n’échappe au défi de sa « paix intérieure » et de sa « raison de vivre » !

A Noël, Jésus est devenu l’un de nous. Plus encore, il a pris le « chemin du Serviteur ». Il témoigne que la plus grande puissance, celle qui détruit la haine et la division, c’est la puissance de l’Amour : « il a donné sa vie pour nous » !

Par ses paroles et par ses actes Jésus a créé des ponts (qui relient les hommes) mais jamais des murs (qui les séparent) ! Il a remis les exclus, les lépreux, les publicains et les pêcheurs au cœur de vie en société.

Jésus a vécu lui-même l’épreuve de la division : les « tentations » : course à la richesse, au pouvoir et à la domination. Mais il était habité par l’Esprit, garant de l’unité et de la paix !

En cette nuit de Noël, les premiers à reconnaître « le Prince de la Paix » sont les bergers et les mages. (des exclus et des étrangers).

Les divisions, les violences et les guerres ne disparaissent pas d’un « coup de baguette magique » mais désormais le mal et la mort sont vaincus !

La Paix est venue habiter sur terre.

Ceux qui sont en recherche, en attente, sont les premiers à la recevoir.

Nous ne sommes plus seuls, accablés ou perdus !

Une « présence », voilà la « JOIE » de Noël !

Saurons-nous l’accueillir ?

 

Denis Chautard

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