« Saint Pierre et saint Paul ». Barcelone © MNAC - Museu Nacional d’Art de Catalunya

« Saint Pierre et saint Paul ». Barcelone © MNAC - Museu Nacional d’Art de Catalunya

Saint Pierre et saint Paul que nous fêtons ce mardi 29 juin sont les deux colonnes de l’Eglise, les deux premiers témoins sur qui repose la foi des premières communautés. A une époque où les « évangélistes » font recette dans bien des lieux où l’Eglise est en perte de vitesse, je vous invite à une petite réflexion autour du mot (barbare !) : « Evangélisation » ! Je m’inspire d’une page du site de la communauté de Taizé (en Bourgogne) :
 « À l’heure du marketing, nous avons appris à nous méfier de ceux qui nous promettent des bonnes choses. Dans ce contexte, le mot du Nouveau Testament « évangéliser » peut faire peur. On est gêné de proposer sa foi à quelqu’un d’autre, comme s’il s’agissait d’un produit de vente. Et nous avons un sens si affiné du respect de l’autre que nous ne voulons pas donner l’impression d’imposer nos idées ou de chercher à convaincre. Surtout quand il s’agit d’un thème aussi intime que la confiance en Dieu.
Mais savons-nous vraiment ce que le Nouveau Testament entend par « évangéliser » ? En grec, le verbe est utilisé pour résumer l’expression « annoncer une bonne nouvelle » : quelqu’un « d’évangélisé » est, en somme, quelqu’un qui a été « mis au courant ». Le verbe peut être employé pour l’annonce d’une naissance, d’un armistice ou pour l’avènement d’un nouveau dirigeant, il n’a donc au départ rien de religieux. » …
« Évangéliser n’est pas avant tout parler de Jésus à quelqu’un mais, bien plus profondément, le rendre attentif à la valeur qu’il a aux yeux de Dieu. Évangéliser, c’est lui transmettre ces mots de Dieu qui retentissent cinq siècles avant le Christ : « Tu as du prix à mes yeux, et je t’aime » (Isaïe 43, 4). Depuis le matin de Pâques, nous savons que Dieu n’a pas hésité à tout donner pour que jamais nous n’oubliions ce que nous valons. »

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