Privée de 90 % de sa fréquentation depuis mars 2020, Lourdes est considérée comme la ville la plus sinistrée de France par la crise du Covid-19.MATTHIEU RONDEL/AFP

Privée de 90 % de sa fréquentation depuis mars 2020, Lourdes est considérée comme la ville la plus sinistrée de France par la crise du Covid-19.MATTHIEU RONDEL/AFP

Le président de la République reprend son tour de France avec un déplacement de deux jours dans les Hautes-Pyrénées, jeudi 15 et vendredi 16 juillet, qui se terminera par une visite de Lourdes, ville particulièrement sinistrée par la crise sanitaire.

Plus que jamais, le président va reprendre son « bâton de pèlerin ». Près d’un mois après sa visite à Villers-Cotterêts, Emmanuel Macronva renouer avec son tour de France, jeudi 15 et vendredi 16 juillet, par une visite dans les Hautes-Pyrénées, qui se conclura au sanctuaire de Lourdes.

Il passera la première journée sur les routes du Tour de France - la course cycliste, cette fois - dont la 18e étape reliera ce jour-là Pau à Luz-Ardiden. Vendredi 16 juillet, il visitera à Bagnères-de-Bigorre une usine du groupe espagnol CAF, fabriquant de matériel roulant ferroviaire, où un important projet d’investissement a été annoncé fin juin lors du sommet « Choose France », l’événement organisé par l’exécutif pour attirer des investissements dans le cadre du plan de relance.

C’est bien de la relance qu’il sera encore question à Lourdes, où le chef de l’État terminera son séjour pyrénéen. Il visitera le château de la cité mariale, rencontrera les élus et les acteurs du tourisme local, avant une visite du sanctuaire en compagnie du recteur, Mgr Olivier Ribadeau-Dumas.

Lourdes, ville la plus sinistrée de France par la crise sanitaire

Privée de 80 % de sa fréquentation en 2020, Lourdes est considérée comme la ville la plus sinistrée de France par la pandémie de Covid-19. Le gouvernement lui consacre d’ailleurs 77,4 millions d’euros dans le cadre du plan de relance. Lourdes est la seule ville à bénéficier d’un tel dispositif, dû notamment à l’implication du secrétaire d’État au tourisme, Jean-Baptiste Lemoyne. Ce dernier s’est déjà rendu sept fois à Lourdes ; il y était encore vendredi 9 juillet et a reçu à cette occasion la médaille de la ville.

Outre des aides d’urgence aux entreprises locales, le « plan Lourdes » du gouvernement met largement l’accent sur la diversification de l’offre touristique, au-delà du seul sanctuaire. Un sujet déjà en débat avant la pandémie, notamment lors de la campagne des élections municipales, dans une ville qui voit son modèle fragilisé depuis plusieurs années par l’évolution de la fréquentation du sanctuaire.
Rien de mystique donc, a priori, dans la venue du chef de l’État à Lourdes. Ni, officiellement, de volonté d’adresser un signe aux catholiques, quelques jours après l’adoption de la loi de bioéthique. Reste que ce lieu de pèlerinage parmi les plus célèbres du monde ne sera jamais une destination anodine pour un déplacement présidentiel. D’autant que cette fois-ci, la visite d’Emmanuel Macron coïncide avec un événement important pour le sanctuaire : le lancement le même jour de « Lourdes United », un pèlerinage digital créé l’année dernière face à la crise sanitaire, et qui avait enregistré 80 millions de connexions. Accessoirement, le 16 juillet est aussi la date anniversaire de la 18e et dernière apparition de la Vierge à Bernadette Soubirous.

 
Gauthier Vaillant


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