"Saint Denis prêche en Gaule". Détail du vitrail de François Décorchemont.               Eglise Saint Denis d'Augeron (Eure)

"Saint Denis prêche en Gaule". Détail du vitrail de François Décorchemont. Eglise Saint Denis d'Augeron (Eure)

François Décorchemont doit à son père, sculpteur et professeur à l’Ecole Nationale des Arts Decoratifs, les lignes effilées et épurées de ses créations ;  à sa mère, issue d’une famille de menuisiers d’art et sculpteurs sur bois, l’amour des matériaux, l’éclat et la luminosité imprégnée de ses peintures, céramiques et verreries. Nous, en revanche, lui devons une incroyable collection d’oeuvres dont la puissance statuaire n’a d’égal que la finesse qu’il y dilue.
En 1900, âgé de vingt ans et tout juste diplômé de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs, François Décorchemont s’attela à la mise au point d’une technique de la pâte de verre fine puis épaisse et diaphane. Il entreprit également d'adapter au verre le procédé de la fonte à cire perdue et inventa en parallèle une nouvelle composition de pâte vitrifiée assurant transparence et lumière.
Chrétien fervent, c'est en fréquentant l'église de son village, dotée de superbes vitraux de la Renaissance, que lui vint l'idée, en 1930, d’appliquer sa technique à l'art du vitrail. Après quelques petits panneaux, une immense commande de verreries pour l’église Sainte-Odile à Paris baigna son travail de reconnaissance. Il exécuta par la suite de nombreuses réalisations, notamment pour des églises du département de l’Eure dont les verrières avaient été détruites pendant la guerre.
J'ai découvert les vitraux de François Décorchemont grâce au livre que lui a consacré Jean Marchal, livre qui m'a été offert par la famille en remerciement à la suite des funérailles de Jean que j'ai présidées le lundi 28 juin 2021 à l'église Sainte Radegonde de Giverny (Eure).
D'une sensibilité proche des réalisations d'Albert Dammouse, les créations de Décorchemont s'en distinguent cependant par le refus du moulage sur nature ainsi que l’adjonction constructiviste rejoignant les recherches contemporaines de René Lalique.

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