Brigitte (à gauche) et Anny sont bénévoles au Secours catholique de Vernon (Eure). Elles enseignent le français aux migrants non-francophones.  ©Le Démocrate

Brigitte (à gauche) et Anny sont bénévoles au Secours catholique de Vernon (Eure). Elles enseignent le français aux migrants non-francophones. ©Le Démocrate

Au Secours catholique de Vernon (Eure), les bénévoles s'activent pour enseigner le français aux exilés de toute nationalité. Les cours, très demandés, réunissent 90 élèves.
Anny Le Gal et Brigitte Bernard sont deux des bénévoles du Secours catholique de Vernon (Eure). Elles dispensent des cours de français aux migrants de toutes les nationalités, qui en ont besoin. Il y a en tout 22 bénévoles pour un effectif de 90 élèves. 

Un désir de transmission
Ni l’une ni l’autre n’était enseignante avant la retraite et leur implication au sein du Secours catholique, mais elles avaient à cœur de transmettre autant l’une que l’autre.
« Quand ils ne parlent pas du tout la langue, on travaille souvent par mimes et avec des pictogrammes. Parfois, ils comprennent d’autres langues. Certains sont analphabètes car ils n’ont pas pu aller à l’école dans leur pays d’origine. »
Brigitte, bénévole
Brigitte enseigne le français plutôt à des Afghans.

Des élèves cosmopolites
Les bénévoles constatent qu’elles ont de plus en plus d’exilés avec de bons niveaux et en parallèle, plus de personnes analphabètes et donc qui n’apprennent qu’à l’oral.
Les élèves qu’elles ont sont très cosmopolites. Ils s’inscrivent auprès du Secours catholique souvent par le biais des travailleurs sociaux qui travaillent avec eux.
En fonction de leur origine et de la langue qu’ils parlent déjà, ils sont orientés vers quelqu’un qui va pouvoir traduire.
« Tous ceux qui sont accueillis ont une volonté très forte de s’en sortir. Les écouter fait que l’on arrive à les orienter plus que ce qu’ils pensaient au début. »
Anny, bénévole

Des demandes considérables
« Les demandes sont considérables, on limite donc à un cours de deux heures par semaine. Ils ont envie de s’intégrer, d’obtenir le permis de conduire, un appartement, un CDI et une voiture, car la mobilité est importante pour trouver un travail. »
Brigitte, bénévole
Les deux bénévoles constatent qu’ils ont une volonté de continuer à apprendre. Les cours ont été dispensés à la villa Castelli pendant un an et demi, puis à l’espace Marcel-Beaufour et maintenant elles sont logées au presbytère de Vernonnet.
S’adapter aux demandes
Les cours de français ne sont pas uniquement l’apprentissage de la langue, ce sont également des cours qui expliquent ce qu’est la France.
« On enseigne la grammaire, la conjugaison et on s’adapte à leur demande. Dans mes séances, il y a 1h30 de cours et 30 minutes de conversation. On travaille sur l’assiduité, la ponctualité, le travail à effectuer à la maison et sur le fait que le portable soit toujours éteint pendant les cours. »
Anny, bénévole
L’équipe est très soudée et propose aussi de l’accompagnement vers l’emploi. Les groupes sont constitués de 12 à 13 personnes et les bénévoles sont fiers de la réussite scolaire des élèves.
« Certains ont passé le test de l’OFII (Office Français de l’Immigration et de l’Intégration) et nous ont ensuite dit : c’était facile! » , assure Brigitte. « Nous sommes dans les valeurs du Secours catholique : respect et secours. À la rentrée, nous voudrions mettre en place des bénévoles qui soient à même de suivre des élèves pour passer des tests de niveau. Nous serons présents au forum des associations et recherchons des bénévoles », conclut Anny.

La Rédaction du Démocrate Vernonnais

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