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Après Berlin, la ville de Rome accueille, à partir de vendredi 28 décembre et jusqu’au 2 janvier 2013, la 35e rencontre européenne de Taizé.

Veillée du 28 décembre 2011 lors de la 34eme rencontre européenne de Taizé à Berlin.

La liturgie de Taizé sera célébrée à Saint-Pierre de Rome, samedi à 18 heures, en présence de Benoît XVI.

Redonner confiance aux jeunes, donner un signe visible d’une espérance possible, manifester une véritable soif de vie intérieure. Tels seront, comme chaque année, les objectifs de la rencontre européenne de Taizé, le « pèlerinage de confiance pour la paix dans le monde ».

Cette année, sa 35e édition, du 28 décembre au 2 janvier, prendra un visage particulier, celui de la Ville éternelle, et surtout celui de Benoît XVI. Car celui-ci sera présent, notamment lors de la célébration des vêpres à la basilique Saint-Pierre, le samedi 29 décembre à 18 heures, pour accueillir les dizaines de milliers de jeunes de 17 à 35 ans attendus à Rome.

Lors de la présentation de l’événement, début décembre, en présence du maire de Rome, Gianni Alemanno, et du cardinal vicaire de Rome, Agostino Vallini, plus de 30 000 jeunes étaient déjà inscrits, dont une forte majorité d’Europe de l’Est. Rome la catholique sera donc le théâtre de ce rassemblement œcuménique qu’elle avait déjà accueilli en 1980, 1982 et 1987.

40 000 jeunes logés dans des familles

Plus de la moitié des 40 000 jeunes attendus seront protestants et orthodoxes. Parmi les pré-inscrits à la mi-décembre, une forte majorité de Polonais, Ukrainiens, Allemands et Croates, mais aussi 2 000 Français.

Le maire de Rome a souligné à quel point ce rassemblement constitue une « expérience singulière » pour la capitale italienne : « La nouveauté, a-t-il dit, ce ne sont pas les services logistiques qui seront rendus par la ville, mais les milliers de familles romaines qui ouvriront leurs portes pour accueillir ces jeunes. »

Comme chaque année, la communauté de Taizé demande à tous d’accueillir largement : « Deux mètres carrés suffisent » reste le slogan à l’origine de ce « petit miracle », selon Frère David, de l’équipe organisatrice. « Au-delà de nos portes blindées, de nos balcons barricadés, a souligné le cardinal Vallini, cette rencontre signifiera ainsi que notre monde n’est pas voué au chaos, et que le thème de la confiance est plus que jamais urgent dans nos vies quotidiennes. »

Un rassemblement quotidien au Circo Massimo

Le 12 décembre, il manquait encore une dizaine de milliers de places d’hébergement, mais les organisateurs témoignaient d’une confiance infaillible dans l’hospitalité romaine.

Benoît XVI lui-même, lors de l’angélus du 16 décembre, a lancé un appel pressant : « Je remercie les familles qui, selon la tradition romaine d’accueil, se sont rendues disponibles pour accueillir tous ces jeunes. Et je lance un appel pour que d’autres familles puissent faire, avec une grande simplicité, cette belle expérience d’amitié chrétienne. »

Ces six journées seront scandées par des célébrations collectives dans les sept basiliques pontificales, mais aussi par des temps en paroisse et en famille. L’immense Circo Massimo, à deux pas du Forum, sera le grand lieu de rassemblement quotidien.

La prière au coeur du rassemblement

Parmi les thèmes médités durant cette rencontre : la foi des premiers chrétiens, le silence et la prière personnelle, l’accueil des réfugiés, les martyrs de notre temps, le développement durable, la construction de la paix, le doute et la foi, etc...

Dans son livre publié en prélude à ces journées, Frère Alois, le prieur de Taizé, insiste sur les « piliers » de cette spiritualité voulue par son prédécesseur, Frère Roger : « Silence, accueil de la Parole de Dieu, prière commune, service des pauvres, engagement pour la réconciliation. »

FRÉDÉRIC MOUNIER, à Rome

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