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Maurice Béjart est mort ce jeudi 22 novembre à Lausanne (Suisse). Il laisse beaucoup d’orphelins.
J’ai découvert ses ballets à Paris en 1970 et 1971 et j'ai été ébloui par un talent, une beauté, une force extraordinaires. Il était passionné de spiritualité et en particulier de la « nuit obscure » de Saint Jean de la Croix, poème qu’il a mis en scène. 
Maurice Béjart aimait ses danseurs comme un grand-père aime ses petits-enfants. Son école était comme son enfant et jamais il n’a voulu lui prédire un quelconque avenir. Béjart parlait de la mort, jusque dans ses ballets, mais il n’était pas pressé d’en découdre avec elle. Pour ses 80 ans, à l’aube de l’année 2007 (il est né un 1er janvier), il affirmait avoir encore beaucoup à créer…. Jusqu’à ces dernières semaines, pourtant très handicapé après sept opérations de la hanche et du genou qui l'ont laissé presque infirme, il a dirigé ses danseurs, les a aimés. Que l’on se rassure, donc, le maître est mort avec la danse. Sans regret, sans doute, car il affirmait, à l’occasion de son 80e anniversaire : «J’ai mené une belle vie, jalonnée de rencontres avec des danseurs formidables, des artistes extraordinaires comme Dali, Godard, Versace, Fellini, Barbara... J’ai créé comme je voulais. Et beaucoup ! Plus de deux cents ballets en cinquante ans de compagnie. Dont cent cinquante sont bons à jeter. Je tenais à ce que mes danseurs aient toujours à danser »…
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