À Quito, le Pape souligne la "révolution" de l'Évangile

Dans son homélie à Quito, devant un million de fidèles, le Pape est revenu sur la dimension révolutionnaire de l’annonce de l’Évangile.

"Notre cri, en ce lieu qui rappelle ce premier cri de la liberté, actualise celui de saint Paul : 'Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile !' (1 Co 9, 16)", a notamment rappelé le Saint-Père dans cette superbe homélie, au "Parc du Bicentenaire", baptisé ainsi en l’honneur du bicentenaire de l’indépendance de l’Amérique hispanique. Le bicentenaire de ce Cri de l’indépendance de l’Amérique hispanique. C’était un cri, né de la conscience de manque de libertés, la conscience d’être objet d’oppression et de pillages, "sujets aux convenances contingentes des puissants du moment" (Evangelii gaudium, n° 213).
"Je voudrais qu’aujourd’hui les deux cris coïncident sous le beau défi de l’évangélisation. Non pas par des paroles pompeuses, ni par des termes compliqués, mais qu’il jaillisse, ce cri, de la 'joie de l’Évangile' qui 'remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par Lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement' (Evangelii gaudium, n° 1). Nous autres, ici réunis, tous ensemble autour de la table avec Jésus, nous sommes un cri, une clameur née de la conviction que sa présence nous incite à l’unité, 'indique un bel horizon, qui offre un banquet désirable' (Evangelii gaudium, n° 14). (...) Ce cri est si urgent et pressant comme celui de ceux qui désirent l’indépendance. Il a une fascination semblable, le même feu qui attire. Soyez des témoins d’une communion fraternelle qui devient resplendissante !"
"Qu’il serait beau que tous puissent admirer comment nous prenons soin les uns des autres. Comment mutuellement nous nous encourageons et comment nous nous accompagnons. Le don de soi est celui qui établit la relation interpersonnelle qui ne se génère pas en donnant des 'choses”, mais en se donnant soi-même. Dans tout don, s’offre la personne même. 'Se donner' signifie laisser agir en soi-même toute la puissance de l’amour qui est l’Esprit de Dieu et ainsi faire place à sa force créatrice. En se donnant, l’homme se retrouve lui-même avec sa véritable identité de fils de Dieu, semblable au Père et, comme Lui, donneur de vie, frère de Jésus, auquel il rend témoignage. C’est cela évangéliser, c’est cela notre révolution – parce que notre foi est toujours révolutionnaire –, c’est cela notre cri le plus profond et le plus constant."

Antoine-Marie Izoard pour KTO

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