Drapeau chinois © Wikimedia commons / Daderot

Drapeau chinois © Wikimedia commons / Daderot

Une étape très importante

« Une date dans l’histoire », c’est le titre de l’éditorial de L’Osservatore Romano publié ce 22 septembre 2018, signé du directeur Giovanni Maria Vian. Il salue ainsi l’accord signé entre la Chine et le Saint-Siège sur la nomination des évêques, après des années de pourparlers.

Pour le quotidien du Vatican, cette date entrera dans l’histoire, marquant « une étape, qui n’est certes pas finale, mais qui apparaît déjà d’une grande importance pour la vie des catholiques de ce grand pays asiatique ». En outre, le pape reconnaît « la pleine communion aux derniers évêques ordonnés sans mandat pontifical » et érige un nouveau diocèse, « le premier depuis plus de 70 ans ».

L’accord était attendu, rappelle l’éditorial publié en Une, et même si des « oppositions » sont à prévoir, la nouvelle « est très positive » : « il s’agit d’une étape vraiment importante dans l’histoire du christianisme en Chine, où les premières traces de l’Evangile sont très anciennes, attestées par une stèle érigée en 781 à Xi’an, au cœur de l’immense pays », qui fait état de l’arrivée de missionnaires en 635.

Cette « extraordinaire tradition » catholique qui oscilla entre fleurissement et persécutions, fut portée entre autres par les missions franciscaines, puis jésuites – avec saint François-Xavier et Matteo Ricci. Mais « les ingérences politiques, les raidissements doctrinaux, les envies et les oppositions entre ordres religieux compliquent considérablement l’oeuvre des missionnaires ».

Ce n’est qu’en 1926 que sont ordonnés les premiers évêques chinois, par Pie XI, à Rome et en 1946 que fut établie la hiérarchie catholique dans le pays. Le pape Paul VI, en 1970, sera le premier pape à faire halte en territoire chinois, à Hong Kong. Et Giovanni Maria Vian de conclure en rappelant les paroles du pape François sur son prédécesseur qui ne dit à la Chine « qu’un seul mot : amour… L’Eglise ne peut pas taire ce mot : amour, qui restera ».

Anne Kurian, Rome

 

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