Arcabas, L'Annonciation

Arcabas, L'Annonciation

En cette fête de « l’Annonciation », ( à 9 mois de Noël, ça ne s'invente pas !)  où nous fêtons le OUI de Marie en réponse à l’ange Gabriel qui lui demandait si elle acceptait de porter en son sein et de mettre au monde Jésus, le Sauveur du monde, je vous propose ce poème de Jean Debruynne, Prêtre de la Mission de France, qui nous invite à nous laisser « habiter » !

 

Entre donc chez moi

 

Seigneur, si tu passes par là, viens chez moi, entre donc.

Mais il vaut mieux que tu le saches :

tu trouveras sûrement ma porte fermée.

J´ai toujours peur, alors je mets le verrou.

Mais toi tu sais bien comment entrer,

surtout quand ma porte est fermée.

Tu arrives à passer même quand il n´y a pas de porte.

J´aime mieux te dire, Seigneur, si tu viens chez moi

tu ne trouveras pas grand-chose.

Si tu veux de l´Amour, il vaudrait mieux que tu en amènes.

Tu sais, mon amour à moi, il est plutôt rassis,

ce serait mieux que tu en apportes du "frais".

Emballe-le bien en le transportant, c´est si fragile l´amour !

Si tu avais aussi un peu d´Espérance, de la "vivace",

de celle de ton jardin, ce serait bien d´en prendre un bouquet.

J´en ai tant besoin pour fleurir mon regard.

Et si encore tu avais un peu de Foi pour moi,

rien "qu´un peu", pas plus gros qu´un grain de moutarde,

alors je déplacerais les montagnes.

Viens chez moi, aujourd’hui.

Au cœur de ma faiblesse, je T’attends !

 

Jean Debruynne (1925-2006)

 

Retour à l'accueil