Un camp de réfugiés syriens en Jordanie. Selon le HCR, il y aura bientôt un million de réfugiés syriens enregistrés dans les pays voisins. AFP

Un camp de réfugiés syriens en Jordanie. Selon le HCR, il y aura bientôt un million de réfugiés syriens enregistrés dans les pays voisins. AFP

Le nombre de personnes vivant dans la région d’Idlib, dont le régime syrien veut reprendre le contrôle à des djihadistes et des opposants, est estimé à trois millions de personnes dont un million d’enfants.

Avec l’aide de Moscou, le régime syrien mène depuis décembre une offensive d’envergure contre la région d’Idleb et a pu reconquérir la moitié de la province, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) OMAR HAJ KADOUR / AFP

Au lendemain d’une mission d’évaluation humanitaire dans le nord-ouest de la Syrie, la situation dans la région syrienne d’Idlib représente « la plus grosse crise aujourd’hui dans le monde », a affirmé mardi 3 mars Kevin Kennedy, coordonnateur régional de l’ONU pour la crise en Syrie.

« Nous sommes confrontés à une crise humanitaire réellement majeure », a-t-il déclaré. « Nous nations, ONG qui travaillons via la frontière entre la Turquie et la Syrie, intensifions nos efforts » mais « avons un long chemin à faire, les besoins sont accablants », a-t-il ajouté lors d’une liaison vidéo avec des journalistes à New York.

Lundi, Kevin Kennedy s’est rendu dans le nord-ouest de la Syrie avec des représentants de six agences de l’ONU (HCR, Unicef, PAM, OMS…) pour une mission d’évaluation réclamée par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. Ses conclusions pourraient éventuellement conduire à établir une présence de l’ONU dans le nord-ouest de la Syrie.

« La violence doit s’arrêter et nous avons besoin d’une solution politique », a insisté le responsable onusien. « Des gens meurent tous les jours, des enfants meurent de froid ». « Cela ne s’arrêtera qu’avec l’arrêt des tirs », a-t-il estimé.

Trois millions de personnes

Le nombre de personnes vivant dans la région d’Idlib, dont le régime syrien veut reprendre le contrôle à des djihadistes et des opposants, est estimé à trois millions de personnes dont un million d’enfants. Plus de 6 000 membres d’ONG leur viennent en aide, mais 2 000 de plus ne seraient pas superflus, a précisé Kevin Kennedy.

Lors d’une conférence de presse séparée, Robert Mardini, représentant auprès de l’ONU du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a aussi souligné que « les besoins étaient énormes et devenaient de plus en plus importants ». « C’est la pire vague de personnes déplacées depuis le début du conflit » en Syrie en 2011, a-t-il relevé, en soulignant que de nombreuses familles à Idlib, bloquées par des handicaps, n’avaient pas la faculté de fuir et restaient coincées sans aide possible dans des zones bombardées régulièrement.

Avec l’aide de Moscou, le régime syrien mène depuis décembre une offensive d’envergure contre la région d’Idleb et a pu reconquérir la moitié de la province, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). L’ONU évalue à près d’un million de personnes – dont plus de la moitié sont des enfants – le nombre de déplacés dans le nord-ouest de la Syrie depuis début décembre.

Déclenché en 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 380 000 morts.

 

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