Le pape François qui a déjà dénoncé à plusieurs reprises la guerre menée par la Russie à l'Ukraine pourrait se rendre à Kiev (archives). REUTERS/Remo Casilli

Le pape François qui a déjà dénoncé à plusieurs reprises la guerre menée par la Russie à l'Ukraine pourrait se rendre à Kiev (archives). REUTERS/Remo Casilli

Le souverain pontife n’a pas écarté la possibilité de se rendre à Kiev. Il y a été invité par Volodymyr Zelensky et le maire de la ville. Avant cela, il s’était dit prêt à jouer un rôle dans les négociations pour la paix.
Dès le début de l’invasion russe en Ukraine, le cardinal Pietro Parolin, numéro 2 du Vatican, avait annoncé que le « Saint-Siège était prêt à aider dans les négociations » entre les deux pays. Ce samedi, c’est au tour du pape François en personne d’indiquer qu’une visite prochaine en Ukraine, à l’invitation du président Volodymyr Zelensky, était « sur la table ».
Interrogé par la presse dans l’avion qui l’emmenait de Rome à Malte sur l’éventualité d’un voyage en Ukraine, le souverain pontife a répondu : « Oui, c’est sur la table », sans plus de précisions. François, 85 ans, a été invité le mois dernier par Volodymyr Zelensky à jouer le rôle de médiateur dans les négociations entre Kiev et Moscou et à se rendre dans son pays envahi fin février par les troupes russes.
Il a également été invité par le maire de Kiev, Vitali Klitschko, afin de « montrer sa compassion » avec le peuple ukrainien. En déplacement sur l’archipel méditerranéen de Malte, le pape n’a pas mâché ses mots samedi matin dans un discours prononcé à La Valette devant le président maltais George Vella et le corps diplomatique.
Déjà plusieurs prises de parole fortes
Il a fustigé les actions de « quelque puissant » mu par des « intérêts nationalistes », dans une allusion claire au président russe Vladimir Poutine, sans cependant le nommer. Il a également dénoncé « les séductions de l’autocratie » et « les nouveaux impérialismes » qui font peser sur le monde la menace d’une « Guerre froide étendue qui pourrait étouffer la vie de peuples et de générations ».
Ce n’est pas la première fois que le souverain pontife appelle à l’arrêt des combats. Pas plus tard que dimanche dernier, « Ça suffit ! », clamait-il à la fin de la prière de l’Angélus, dénonçant « un acte barbare ». « Plus d’un mois est passé depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, depuis le début de cette guerre cruelle et insensée, qui comme chaque guerre représente un échec pour tous, pour nous tous », avait-il déclaré, déplorant « la bestialité de la guerre ». Au début du mois, il avait évoqué « des fleuves de sang et de larmes ».
Pays majoritairement orthodoxe, l’Ukraine compte une importante minorité gréco-catholique rattachée au Vatican, qui se concentre dans l’ouest du pays. Troisième Église en Ukraine, cette confession catholique de rite oriental revendique quelque 5,5 millions de fidèles dans cette ex-république soviétique.
Avant l’invasion russe, l’Ukraine était peuplée de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev - qui n’incluent donc pas la Crimée (Sud) annexée en 2014 par la Russie, ni les zones de l’Est sous contrôle des séparatistes prorusses depuis la même année.

Le Parisien avec AFP 

Lien à la Source


 

Retour à l'accueil