Prier pour ceux qui nous gouvernent… et nous gouverneront

Saint Paul, déjà, exhortait les premiers chrétiens à prier pour leurs gouvernants. Alors que le gouvernement d'Elisabeth BORNE vient d'être nommé et que les Français s’apprêtent à voter pour leur prochains députés, pourquoi ne pas confier au Seigneur dans notre prière celles et ceux qui sont en charge de l'action publique et celles et ceux qui vont être élus au mois de juin prochain.
À son disciple Timothée, l’apôtre Paul dit : « J’encourage, avant tout, à faire des demandes, des prières, des intercessions et des actions de grâce pour tous les hommes, pour les chefs d’État et tous ceux qui exercent l’autorité, afin que nous puissions mener notre vie dans la tranquillité et le calme, en toute piété et dignité » (1 Tm 2, 1-2). Les premières personnes pour lesquelles le chrétien doit prier sont donc les gouvernants.
Cette tradition s’est transmise tout au long de l’histoire dans l’Église. Le pape François, dans une homélie du 18 septembre 2017 va même plus loin : « C’est un péché à présenter en confession de ne pas prier pour les gouvernants » ! Il commentait l’épisode, chez saint Luc, du centurion qui remet son autorité au Christ en lui demandant la guérison d’un esclave de sa maison (cf. Lc 7, 1-11). Si la prière pour les chefs d’État est si importante, c’est parce qu’ils ont la responsabilité importante de rechercher le bien commun dans leurs décisions. C’est aussi parce qu’ils sont plus exposés à la tentation de se croire source de leur autorité, qui leur vient pourtant de Dieu.
Dieu, maître de l’histoire
Confier au Seigneur nos hommes politiques est aussi pour celui qui prie un moyen efficace de se souvenir que Dieu est le maître de l’histoire. Certes, les dirigeants ne sont pas toujours très fidèles à l’Évangile – et nous non plus d’ailleurs – mais ils sont, malgré tout, les instruments que le Créateur a choisis pour manifester son dessein bienveillant. Le peuple Hébreu l’a compris quand, dans le livre d’Isaïe, il attribue à Cyrus, fondateur de l’empire perse, pourtant païen, le rôle de libérateur. Au-delà de la personne-même du prince, le prophète comprend que la fin de l’Exil à Babylone est d’abord l’acte du Père qui guide ses enfants et ne les abandonne jamais.
À l’approche des élections, alors que les débats vont devenir plus virulents, alors que peu de candidats peut-être nous satisfont, alors que nous pouvons être tentés par la désillusion et le découragement, osons prier le Seigneur. Confions-lui chacun des candidats : qu’ils soient de bons instruments de l’avènement du royaume de Dieu. Faisons-le à l’intercession de saint Thomas More qui paya de sa vie son engagement pour la justice et la vérité, et que Jean Paul II a proclamé patron des hommes politiques. Que nos ministres et nos prochains députés soient – et nous aussi – toujours plus saints !

Seigneur, je Te remercie pour toutes les personnes engagées en politique. 
Par l’intercession de saint Thomas More, je te confie tout spécialement ceux qui viennent d'être nommés et ceux qui se présentent aux élections prochaines, leurs équipes et leurs familles. 
Libère-les des pressions qu’ils subissent chaque jour des media, des groupes d’intérêt, de l’argent et de l’opinion publique. 
Qu’aidés par ton Esprit-Saint, ils réalisent ta volonté dans leurs fonctions, leurs décisions et leurs engagements, sans douter d’eux-mêmes et des dons que Tu leur as donnés.
Qu’ils gardent le souci de protéger toute Ta création, en sachant toujours gérer les priorités avec justice et vérité, dans le respect de la personne humaine et du bien commun. 
Que Ta charité leur donne l’amour des autres comme d’eux-mêmes.
Enfin, qu’ils soient conscients de Ta présence à leurs côtés et qu’ils avancent avec Toi courageusement et fidèlement.
Amen.

Prière écrite par le Service Pastoral d’Études Politiques (SPEP), Paris.

Valdemar de Vaux 

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