10 août : Bonne Fête Saint Laurent, patron des diacres

Evangile du jour : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. » (Jn 12, 24-26)
Les martyrs ne sont pas des fanatiques religieux qui meurent pour prouver quelque chose ou pour punir quelqu'un. Il n'y a pas de fanatisme dans le vrai martyre mais plutôt son contraire. Il y a l'humilité d'une semence qui accepte de mourir pour que la vie soit encore plus possible : « si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »Le martyre chrétien n'engendre pas la mort mais la vie. C'est un oui plus profond à la vie qui passe par le don de soi. 
En ce sens, ce que saint Laurent, fêté en ce jour, a vécu de manière sanglante sur un grill ressemble à ce qui se passe dans beaucoup de nos foyers où les gens, sans nécessairement devoir mourir physiquement, donnent leur vie pour l'amour de quelqu'un ou de quelque chose.
Lorsqu'on demande à un chrétien d'abjurer le Christ, il ne s'agit pas simplement de renoncer à une conviction de valeur ou à un principe moral ou théologique. Le rejet du Christ coïncide avec le rejet de tout ce qui rend la vie vraiment possible. Comment pouvez-vous continuer à vivre si vous n'avez plus la raison pour laquelle cela vaut la peine d'être vécu ? 
Il nous est difficile aujourd'hui de comprendre la logique des martyrs car nous avons transformé Jésus en une conviction ou une valeur louable, mais il a cessé d'être une personne. Personne qui aime vraiment n'accepterait de renier l'être aimé. Il accepterait n'importe quelle conséquence pour ne pas le trahir. Mais cela n'est compris que par ceux qui aiment. D'autres le considéreraient comme un fou.

Commentaire de Luigi Maria Epicoco
Prêtre et théologien italien, auteur de "Seuls les malades guérissent. L’expérience d´une foi incarnée", Editions Salvator, 2022

Cité par Michel COOL sur son mur Facebook

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