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Depuis 1992, l'Eglise Universelle célèbre tous les 11 février, fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée Mondiale des Malades. Celle-ci se décline dans les diocèsesfrançais en un Dimanche de la Santé, qui est l'occasion de rappeler que l'accompagnement des personnes souffrantes est une priorité évangélique, mais aussi de sensibiliser chacun pour préserver le don de la santé.

 « Sur le visage de chaque être humain, encore davantage s'il est éprouvé et défiguré par la maladie, brille le visage du Christ »

 Instituée par Jean-Paul II en 1992, la Journée Mondiale des Malades est célébrée tous les 11 février, jour anniversaire des apparitions de Marie à Lourdes, lieu de guérison des corps et des cœurs.

Le 11 février 2007, à l'issue de la messecélébrée à l'occasion de la quinzième Journée Mondiale des Malades, le pape Benoît XVI a décrit la nature de cette journée en ces termes : « Et c'est précisément à nos frères particulièrement éprouvés que la Journée mondiale des Malades d'aujourd'hui consacre son attention. C'est à eux que nous voudrions communiquer la proximité matérielle et spirituelle de la communauté chrétienne tout entière. Il est important de ne pas les laisser dans l'abandon et dans la solitude, alors qu'ils doivent affronter un moment aussi délicat de leur vie. »

Benoît XVI a souligné à cette occasion l'action des professionnels de la santé qui, avec patience et amour, mettent au service des malades leurs compétences professionnelles et leur chaleur humaine : « Je pense aux médecins, aux infirmiers, aux agents de la santé, aux volontaires, aux religieux et aux religieuses, aux prêtres qui se prodiguent pour eux sans s'épargner, comme le Bon Samaritain, sans prendre en considération leur condition sociale, la couleur de leur peau ou leur appartenance religieuse, mais seulement ce dont ils ont besoin. Sur le visage de chaque être humain, encore davantage s'il est éprouvé et défiguré par la maladie, brille le visage du Christ, qui a dit: "Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait" (Mt 25, 40). »

Qu'est-ce que le Dimanche de la Santé ?

En France, cet événement se vit en paroisseà l'occasion du Dimanche de la Santé, généralement le dimanche le plus proche du 11 février. Mgr Michel Guyard, évêque du Havre, le définit ainsi : « le dimanche de la santé s'adresse aux malades, aux soignants et à tous ceux qui participent à restaurer la santé des malades. C'est une occasion d'inviter tous les chrétiens à réfléchir sur leur santé, ce bien qui nous est donné et que nous devons sauvegarder pour être utiles à nos frères. C'est aussi l'occasion de les sensibiliser à la place de nos frères souffrants et à leur dignité ».

           

Initié par les diocèsesde Lille, Arras et Cambrai, le dimanche de la santé s'est étendu à l'ensemble des diocèsesdepuis le jubilé de l'an 2000. Cette célébration, qui s'inscrit toujours dans le cadre de la liturgiedominicale, permet aux assemblées de chrétiens de prier en lien avec la Journée Mondiale des Malades.

En concertation avec le département Santé du Service national Famille et Société de la Conférence des Evêquesde France, les pastorales de la santé des diocèsesd'Arras, Lille et Cambrais réalisent un livret pédagogique mis à la disposition de tous les diocèseset diffusé à près de 15000 exemplaires. Celui-ci contient de nombreuses pistes : proposition d'homélie, points d'attention pour l'accueil et le déroulement de la célébration. Le dossier regroupe aussi des textes, témoignages et réflexions d'acteurs du monde la santé. 95 diocèsesl'ont commandé en 2009.

« Une intention de prière le dimanche de la santé ne suffit pas ! » s'exclame Mgr Michel Guyard. Nous sommes tous concernés. Cette journée doit être l'occasion de rencontres. Comment prévenir la maladie et éviter les excès ? Comment, pour le personnel soignant, résister aux demandes des malades ? » Et les rencontres avec des partenaires de la santé concernés par le thème proposé chaque année, sont de plus en plus nombreuses ; toutes les initiatives sont possibles qui peuvent sensibiliser les communautés chrétiennes au monde de la santé : rencontres avec des acteurs de santé, liturgie préparée avec des équipes de service évangélique des malades ou d'aumônerie, témoignages de soignants, de professionnels de santé, réflexions autour de thèmes, rencontre festive avec diverses associations ou mouvements œuvrant pour les malades etc...

Exemples d'initiatives

Cette journée est par exemple l'occasion pour le Service évangélique des malades (Sem) de rappeler que beaucoup de personnes en souffrance ne peuvent se déplacer pour assister à la messe, et d'inciter les chrétiens à rejoindre les équipes bénévoles du Sem qui vont porter le Saint Sacrementaux malades dans la custode.

Autre manière de faire participer les malades à la célébration eucharistique, certaines paroissescomme à Quimper prévoient un transport spécial pour les malades et leur famille et organisent un repas fraternel après la messe.

Il est également possible à l'occasion du Dimanche de la santé de recevoir le sacrementdes malades dans le diocèsed'Evry. L'édition 2006 avait d'ailleurs été l'occasion pour Mgr Albert Rouet, archevêquede Poitiers, de proposer une réflexion sur ce sacrementdes malades, sacrementqui n'est pas réservé aux derniers moments de la vie comme le laissait entendre l'expression « extrême onction », mais qui s'adresse aux personnes particulièrement atteintes par la maladie ou la vieillesse.

« C'est le sacrementqui nous permet de réagir chrétiennement devant le malheur (...) Le moment du face-à-face avec la mort, le moment de la maladie grave, est un moment dangereux pour la foi (...) Au moment où je touche ma précarité, ma vulnérabilité, est-ce que je vais être capable, dans un sursaut, de faire confiance à Dieu ? Nous ne pouvons le dire tout seul, (...) ce serait peut-être encore un dernier acte de gloriole. C'est pourquoi il faut que le Christ, qui a connu notre précarité, notre vulnérabilité (...) vienne en nous, nous donner son acte d'offrande. Le sacrementdes malades est donc ce sacrement, quand la vie est en péril, où le Christ nous apprend à vivre son agonie (...) C'est l'acte de foi et d'espérancele plus radical qu'une créature puisse faire envers le Père qui l'a créée : "Père, entre tes mains, je me remets tout entier" ».

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