JE NE VEUX PLUS - pétition pour la reconnaissance de la discrimination pour raison de précarité sociale
11 oct. 2013
Pétition de ATD Quart Monde adressée au Gouvernement et aux Parlementaires Français
Je ne veux plus voir d'enfants interdits de cantine parce que leurs parents sont chômeurs.
Je ne veux plus entendre un maire considérer que, de par la pauvreté de leurs habitants, les logements sociaux seraient dangereux.
Je ne veux plus qu'on décide d'expulser une famille d'un musée parce que son odeur incommoderait les autres visiteurs.
Je ne veux plus entendre un enfant traité de « cas soc ' » dans la cour de récré parce que ses parents touchent les minima sociaux.
Je ne veux plus qu'on refuse la location d'un logement à une famille, qui a pourtant les moyens de payer le loyer, parce que leur condition sociale est trop visible.
Je ne veux plus qu'un homme vivant à la rue se voie refuser l'accès à un salon de coiffure.
Je ne veux plus que des jeunes n'obtiennent pas d'entretien d'embauche parce qu'ils viennent des banlieues.
Je ne veux plus que des médecins refusent de soigner des malades sous prétexte qu'ils ont la CMU.
Je ne veux plus qu'on traite différemment des personnes parce qu'elles portent les stigmates de la pauvreté, je ne veux plus qu'on leur refuse l'accès à leurs droits.
Je demande à notre gouvernement, à nos parlementaires de remédier rapidement à ces injustices.
Je leur demande de donner un signal fort d'une République où l'on ne peut plus être discriminé en raison de sa pauvreté. Je demande que les dispositions législatives appropriées soient prises
pour que soit reconnue la discrimination pour condition sociale, signifiant ainsi à tous que les actes cités ci-dessus sont moralement inacceptables et illégaux.