Florence-Cassez-a-Paris

 

Voici ce qu’écrivait pour “La Vie” Natalia Trouiller, il y a bientôt un an,  le 15 février 2012 !

MEXIQUE: L'AFFAIRE CASSEZ ENTRE LES MAINS D'UN PRÊTRE?

Alors que la Cour suprême mexicaine doit statuer une nouvelle fois sur le cas de la Française Florence Cassez, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour enlèvement et séquestration et qui crie son innocence, un article du journal français La Voix du Nord révèle qu'un prêtre mexicain pourrait bien détenir la clé de la libération de la jeune femme. Le père Pedro Arellano,de la pastorale sociale et pénitencière de Mexico, qui suit le dossier de la jeune femme depuis des mois et soutient avec force la thèse d'un complot de la police, détiendrait en effet des preuves de l'innocence de la jeune femme, selon maître Franck Berton, l'avocat français de Florence.

Le père Pedro Arellano a confirmé la chose dans un entretien à la Voix du Nord: "Elle n'a pas seulement eu un procès inéquitable, mais aussi sur l'aspect criminel, nous avons les preuves de son innocence complète". Problème: ces preuves ne sont pas utilisables, selon le prêtre, à cause de la façon dont elles ont été obtenues: "Ce rapport est secret parce que certains témoignages, de policiers notamment, ont été reçus sous le sceau de la confession. Ces gens-là nous ont dit que nous serons délivrés du secret de la confession le jour où le président Calderon et le ministre Genaro Garcia Luna auront quitté le pouvoir. Ce jour-là, nous serons autorisés à le rendre public".

Pedro Arellano est un personnage controversé. Travaillant depuis plusieurs dizaines d'années auprès des justiciables mexicains écrasés par une justice extrêmement corrompue, il a aidé des centaines de personnes à sortir de prison. Parfois en délicatesse avec sa hiérarchie qu'il n'hésite pas à accuser de collusion avec le pouvoir ("Le plus difficile, c'est la hiérarchie catholique, qui est très proche du gouvernement mexicain et tente de diffamer le travail de la pastorale et moi personnellement..."), il a été récemment démis de ses fonctions au sein de la pastorale pénitencière, avant d'être réintégré quelques mois plus tard sous la pression du peuple.

En attendant, le cas de la jeune Française doit repasser devant la Cour suprême mexicaine, où un juge moins corrompu que les autres, selon le journal des Français du Mexique, pourrait statuer favorablement à sa demande de libération. Mais les déclarations du père Arellano sèment le trouble et vont dans le sens de ceux qui réclament la fin de l'absolu secret de la confession.

 

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