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Depuis plusieurs années, certains membres de la Mission de France sont engagés, à titre individuel ou en groupe, dans l’accueil des personnes divorcées ou divorcées-remariées. Ils sont en lien à la fois avec l’évêque de la Mission de France et avec celui de leur diocèse d’insertion. En 2009, ils ont constitué un réseau pour partager leurs expériences et leurs pratiques, et contribuer ainsi à la réflexion de l’Eglise.

Notre expérience et notre travail avec d’autres nous font constater des avancées significatives opérées dans l’Eglise depuis 20 ans et nous font mesurer aussi le chemin important qui reste à parcourir. La Mission de France, de par son appel à rejoindre les personnes loin de l’Eglise et sa manière de vivre l’Evangile, suscite chez beaucoup l’espérance que l’Eglise puisse entendre les nouveaux appels de l’Esprit. C’est pourquoi nous désirons que la Communauté Mission de France s’engage sur les dynamiques suivantes :

-          Nous nous engageons à être attentifs aux souffrances et aux cheminements des personnes séparées, divorcées et remariées, en particulier à celles qui vivent cette réalité et qui ne partagent pas notre foi et à celles qui sont dans une situation sociale ou psychologique précaire. Nous voulons reconnaître avec elles et en Eglise ce qui dans leur vie est Bonne Nouvelle pour elles et pour le monde. Nous tenterons de privilégier les initiatives collectives qui impliquent les communautés chrétiennes.

-          Tout en continuant à promouvoir le sacrement de mariage, nous souhaitons contribuer à chercher, à imaginer d’autres formes de célébrations qui soient appelantes pour des jeunes d’aujourd’hui.

-          Nous nous engageons à prendre notre part de la réflexion dans la société civile sur les différents engagements de couples - dont le mariage - et sur les mutations que vivent les familles d’aujourd’hui.

 

Les règles du Magistère excluent pour toujours des sacrements les personnes divorcées remariées et empêchent tout catéchumène conjoint de divorcé d’accéder au Baptême. Ces deux impasses sont une souffrance pour tous. Nous ne pouvons en prendre notre parti.

-          Nous soutenons la mise en œuvre d’un travail théologique et pastoral afin de reprendre la question des sacrements à nouveaux frais, nous inspirant de la question de Paul au concile de Jérusalem : « Que faut-il demander aux païens qui veulent devenir chrétiens ? ». Nous souhaitons le faire avec l'éclairage de théologiens ainsi qu'avec les accompagnateurs de catéchumènes et le service national Famille et Société de la Conférence des évêques de France.

Premiers signataires :

Agnès Angelier, Michel Angelier, André Conte, Dominique Fontaine, Guy de Lachaux,

Pierrick Lemaître, Paul Mignen, Guy Point, Christine Point, Monique Rouquié-Parriel, Marie-Odile Pontier,

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